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Les hivers en France

L’hiver de l’Abbé Pierre

 

  • Voici l’hiver 1954, le plus rude depuis la fin de la guerre et rendu célèbre par l’action de l’Abbé Pierre. En raison des conditions sociales de l’époque, la France compte en effet de nombreux sans logis qui subissent de plein fouet les effets de cet épisode rigoureux. La première vague de froid accompagnée de neige concerne notamment le Nord et le Nord-est du pays du 1er au 9 janvier 1954. Mais c’est surtout du 22 janvier au 7 février que le froid est le plus rigoureux et le plus généralisé. Toute la France est alors touchée et les principaux cours d’eau gèlent, comme le Rhône au niveau d’Arles !  D’autre part, une vaste banquise de 7 hectares bloque complètement l’avant-port de Dunkerque. L’embouchure de la Canche est également gelée, et les bateaux de pêche d’Etaples sont bloqués par les glaçons qui encombrent la baie.

  • Ce froid polaire atteint son maximum d’intensité entre le 31 janvier et le 2 février où les vents forts rendent les conditions atmosphériques difficilement supportables. On enregistre -25° à Luxeuil-les-bains (70), -21° à Mulhouse, -17° à Nancy, -16° à Reims et –13° à Paris mais au vent, le ressenti est plutôt de l’ordre de –25 à –40° ! La mort de plusieurs bébés (dont un de trois jours) dans des roulottes ou des carcasses de voitures, à 30 km de Paris (camp de Pomponne) provoque l’indignation et un grand émoi dans l’opinion publique car on se rend compte de l’incapacité de satisfaire le premier des besoins : celui du logis. Le gouvernement refusait en effet jusqu’alors d’accorder des crédits pour la construction de cités d’urgence (l’effort de reconstruction de l’après-guerre n’est pas encore complètement terminé). Les secours pour les sans abris s’organisent alors un peu partout. En Région Parisienne, des centaines de malheureux trouvent un abri grâce à l’immense élan de solidarité lancé par l’Abbé Pierre sur les ondes de Radio-Luxembourg. Avec ses 200 compagnons d’Emmaüs, ils ouvrent 40 refuges en seulement l’espace de 4 jours. L’abbé qui bouleverse la France recueille plus de 150 millions de dons de toutes natures qui affluent vers l’hôtel Rochester, à Paris (des milliers de couvertures sont recueillies, des appareils de chauffage catalytique, des poêles à mazout, des matelas, des lits, des jouets…). Des repas chauds sont également distribués et la préfecture de police de Paris ordonne que les hôpitaux, les locaux des commissariats et certaines stations de métro soient mis à la disposition des sans-logis. Seuls quelques miséreux irréductibles refusant par principe toute aide de la société couchent dehors. En souvenir de l’aide française pour les sinistrés des inondations de l’année précédente, la Croix-Rouge Néerlandaise fait parvenir 250 couvertures. M René Coty fait également remettre un don à la Croix-Rouge internationale. Une subvention exceptionnelle de 4 millions est attribuée par le ministère de la santé publique aux œuvres qui s’occupent de l’hébergement des sans logis, mais les bidonvilles ne disparaîtront qu’à la fin des années 1960 et aujourd’hui encore, le problème des sans-logis (SDF) est bien loin d’être résolu… De nombreux « vieillards » (comme on les appelait à l’époque) sont également terrassés par le froid, le plus souvent touchés par des congestions. Les cas d’intoxications liés à des chauffages défectueux dégageant d’importantes quantités de Dioxyde de carbone sont également fréquents.

  • A Paris et en banlieue, avec les besoins accrus de chauffage, on constate une baisse sensible de pression du gaz. Certains foyers sont même privés de ce précieux combustible, et ceux qui se chauffent au mazout ou au fuel rencontrent de sérieux problèmes car le gel rend très difficile la manipulation et le transvasement qui, s’il ne gèle pas, épaissit.
    Les arrivages de fruits et légumes aux Halles se font de plus en plus rares. Les endives, très sensibles au froid, n’arrivent plus et  les pommes de terre sont quasiment inexistantes.
    A Nancy, un marchand de vin en gros constate avec stupéfaction que les 200 hectolitres stockés dans un camion citerne ont gelé. Tout le vin doit être ramassé à la pelle, dans des seaux !
    Cette vague de froid ne fait pas que des malheureux. La glace de l’étang du Bois de Boulogne dépassant 15 cm d’épaisseur ; le patinage y est autorisé (au début du siècle, le seuil était fixé à 9cm) et des milliers d’adeptes s’y rendent chaque jour. L’ambiance de kermesse y est très chaleureuse et probablement moins « guindée » qu’au début du siècle car toutes les couches sociales y sont représentées. La mort de 21 enfants par noyades, en Angleterre fait cependant prendre conscience qu’il est dangereux de patiner sur les étangs.

  • Les 5 et 6 février 1954, le Languedoc-Roussillon et la Basse vallée du Rhône sont ensevelis sous une extraordinaire tempête de neige. Il tombe 85cm de neige en 2 jours à Perpignan où la circulation devient totalement impossible – des tranchées sont même creusées dans les rues pour faciliter le passage des piétons ! La facture liée à l’effondrement de 28 maisons s’élève à des centaines de millions de francs. Le garage des trams est le premier frappé, ensevelissant et endommageant sérieusement les véhicules garés. Trois garages perpignanais ainsi que le bâtiment des halles centrales subissent le même sors. On mesure également une quarantaine de centimètres de Carcassonne, aux Saintes-Maries-de-la-Mer en passant par Montpellier. Toute cette région est isolée, et le mistral ainsi que la tramontane forment des congères de plusieurs mètres. Des bulldozers doivent souvent intervenir pour dégager les routes principales. Dans ces régions méridionales où la neige n’est pas très fréquente, le phénomène fait le bonheur des enfants, et souvent des adultes !

  • Dans l‘Est, ce froid vif fait sortir les loups et les sangliers des bois, qui, en quête de nourriture, s’approchent des agglomérations (le phénomène a déjà été signalé lors de précédentes vagues de froid).

  • Ces informations ont été recueillies par Guillaume Séchet. Toute copie est strictement interdite.

  • Copyright 2010. Guillaume Séchet pour meteo-paris.com

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

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Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.