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Sécheresse : pourquoi l'absence d'orages après la chaleur ?

Nous faisons face depuis plusieurs jours à une vague de chaleur assez tardive pour la saison. Et qui dit chaleur, dit souvent orage ! Or, à l'instar des précédents coups de chaud cette année, ces orages devraient être très dispersés, peu nombreux, voir même inexistants sur un bon nombre de régions, notamment sur la moitié Ouest du pays, faisant face à une sécheresse remarquable.

Une question nous a alors été posée à plusieurs reprises par les internautes :  Pourquoi les vagues de chaleurs ne se terminent pas irrémédiablement par une dégradation orageuse ? Avant de pouvoir y répondre, faut-il rappeler comment se forme un orage.

On parle souvent d'orages lorsque une masse d'air est dite « instable ». L'atmosphère est instable quand l'air chauffé près du sol se retrouve surmonté par de l'air frais en altitude. L'air chaud va alors monter (ce que l'on nomme « l'ascendance ») et se refroidir. En se refroidissant, toute la vapeur d'eau contenue dans cet air chaud va donc se condenser, et les gouttelettes vont former un nuage, puis un orage. L'ingrédient primordial est donc l'humidité : il faut que l'air chaud soit humide pour qu'un maximum de vapeur d'eau puisse se condenser.


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Schéma type de la formation d'un orage – Source : L'avionnaire

 

La récurrence veut que des orages finissent par boucler de façon très brutale des périodes chaudes voire caniculaires.

La raison est simple, s'expliquant par la confrontation d'une masse d'air chaud et d'une masse d'air froid: Après une journée d'été, la masse d'air est chaude. Grace au soleil, les températures peuvent même être bouillantes près du sol, dépassant comme ces derniers jours les 35°. Lorsque une masse d'air plus frais en provenance de l'océan Atlantique finit enfin par s'inviter, les conditions sont donc la plupart du temps réunies :la masse d'air froid vient s'infiltrer, et l'air chaud et humide va se soulever, se condenser, et va former un orage à la limite de ces deux masses d'air.

Les orages peuvent être désorganisés, mais peuvent aussi s'apparenter à un front délimitant ces deux masses d'air, pouvant parfois dépasser plusieurs centaines de kilomètres de long (ligne de grain), et donc traverser de nombreuses régions (exemple de la dégradation orageuse du 8 août 2014 ci-dessous).

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Situation générale et température à 5500m d'altitude en soirée du 8 août 2014 – Source : keraunos

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Orages de l'après-midi du 8 août 2014 par animation satellite – Source : eumetsat

 

Mais alors pourquoi, certaines situations estivales particulièrement chaudes comme celle en cours ne se terminent pas par une dégradation orageuse généralisée ? La situation générale est pourtant peu ou prou similaire, avec ce même conflit de masse d'air chaud et froid envisagé entre dimanche et lundi.

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Situation générale et température à 1500m d'altitude pour dimanche 28 aout après-midi - source : keraunos

Le hic, provient ici de l'humidité ambiante au sein de l'air chaud. Contrairement à de nombreuses situations, la chaleur qui remonte du Maghreb cette année reste relativement sèche ! A l'approche de l'air plus frais en provenance de l'Atlantique, l'air chaud va, comme habituellement se soulever. Mais en l'absence d'humidité, la vapeur d'eau contenue dans l'air n'est pas assez importante. La condensation indue n'est alors pas suffisante pour provoquer la formation d'orages. Dans cette situation, nous pouvons perdre plus d'une dizaine de degrés en l'espace de 24 heures sans la moindre goutte de pluie. Dans le Sud-Ouest du pays, l'arrivée de cet air plus frais et océanique ne va alors se conclure que par une invasion d'entrées maritimes.

Pour savoir si une masse d'air est humide ou sèche, il faut visualiser un peu plus loin que notre hygromètre installé à la maison, mesurant l'humidité ambiante. Elle se détermine à partir d'un paramètre bien précis appelé le « point de rosée » : Ce point de rosée est la température à laquelle l'air sera totalement saturé en vapeur d'eau. Plus la température ambiante est proche de ce point de rosée, plus l'air sera humide. Exemple avec une température de 35°, l'air sera beaucoup plus humide si le point de rosée est de 20°, qu'avec un point de rosée de 10°. Tandis que si la température ambiante est de 15°, et que ce point de rosée est également de 15°, il est quasi-inévitable de voir se former du brouillard.

Pour faire simple, avec des conditions égales, plus le point de rosée est élevé, plus l'air chaud sera humide, et donc pourra supporter la formation d'orages. Reprenons notre situation fortement orageuse du 8 août 2014. Les points de rosée ont atteint voire dépassé les 20° sur le pays, preuve d'une masse d'air chaude très humide, et donc instable et orageuse.

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Température du point de rosée du 8 août 2014 – Source : modèle GFS / météociel


Si nous prenons ce même point de rosée prévu pour ce dimanche après-midi, les valeurs sont bien plus faibles, parfois inférieures à 10° dans l'Ouest de la France. Mis à part un risque dans le Nord-Est et en direction du Bénélux, l'air est donc partout ailleurs trop sec pour observer la formation d'orages, malgré le contraste de masse d'air...

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Prévision de la température du point de rosée – après-midi du dimanche 28 août 2016 – Source : modèle GFS / météociel

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.