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L'homme serait-il capable de refroidir la planète ?

Sulfuriser la stratosphère avec des ballons pulvérisateurs pour refroidir le climat - via Sciences & Vie

 

L'été 2022 exceptionnellement chaud & sec a éveillé de nombreuses consciences. Une question peut se poser : l'homme serait-il capable d'utiliser ses connaissances pour refroidir le climat sur Terre ?

 

 

Rejets de CO₂ et température ne cessent de grimper

 

C'est un fait, la température mondiale poursuit son inexorable augmentation. Celle-ci s'est surtout accélérée à compter des années 1980. Entre les années 1970 et aujourd'hui, la moyenne des températures à la surface de la Terre a augmenté d'environ 0,8°C. Cependant, on a constaté un nouvel emballement de l'augmentation au cours de la décennie 2010-2020, ne laissant rien présager de bon pour l'avenir. L'été 2022 que la France a connu apparaît comme un signal d'alarme pour notre climat futur.

 

Augmentation de la température mondiale de 1890 à 2021 - via JMA

 

 

 

Après un bref recul au plus fort de la pandémie du covid, les émissions mondiales de CO₂ sont de nouveau en hausse et le record annuel est bien parti pour être battu en cette année 2022, qui deviendra la pire en terme de rejet de dioxyde de carbone. Malgré les multiples accords sur le climat et l'urgence climatique, inverser la tendance de manière drastique semble quasiment impossible. Si les pays comme la France ont réduit considérablement leurs émissions par rapport au siècle dernier, les pays émergents voient leurs émissions exploser tandis que les super-puissances que sont la Chine et les États-Unis continuent de rejeter des quantités astronomiques de CO₂.

 

Évolution des émissions de CO₂ dans le monde de 1970 à aujourd'hui - via Zhu Liu

 

 

Si nous ne sommes pas en mesure de baisser suffisamment nos émissions de CO₂, la solution pourrait-elle venir d'ailleurs ? Un temps considérés comme des fous, ceux qui réfléchissent à refroidir le climat à l'aide de la science commencent à être pris au sérieux. L'espoir qui avait accompagné les Accords de Paris signés en 2015 s'est depuis évanoui face aux courbes d'émissions de CO₂ toujours orientées vers le haut. Ainsi, la géo-ingénierie a le vent en poupe. Les différentes techniques qui pourraient permettre de faire baisser la température sur Terre sont désormais prises en considération. Parmi celles-ci, deux sont jugées crédibles et retiennent l'attention.

 

 

 

 

Bloquer les rayons solaire à l'aide du soufre

 

C'est une des deux techniques considérées comme crédibles. Celle-ci consisterait à injecter des millions de tonnes de particules de soufre par an dans la stratosphère (vers 20 km d'altitude). L'objectif étant d'imiter les effets des grandes éruptions volcaniques survenues par le passé. En effet, les particules de soufre atteignant la stratosphère filtrent une partie des rayons du soleil pendant plusieurs mois voire plusieurs années, ce qui induit une baisse de la température à la surface de la Terre. Le projet n'a rien d'irréalisable. Il suffirait d'envoyer de nombreux ballons-sondes, des drones ou des avions adaptés aux hautes altitudes. Comme les particules de soufre se dissipent avec le temps, il faudra renouveler régulièrement l'opération.

 

Sulfuriser la stratosphère avec des ballons pulvérisateurs pour refroidir le climat - via Sciences & Vie

 

 

 

L'idée est jugée crédible, à tel point que des modèles ont simulé les effets d'une pulvérisation de millions de tonnes de particules de soufre dans la stratosphère sur l'évolution de notre climat. Les projections indiquent que cette technique parviendrait à limiter la hausse de la température mondiale à +1,5°C d'ici la fin du siècle, tandis que nous atteindrions au moins +3°C si nous ne faisons rien. Cette fameuse limite de 1,5°C est celle qui avait été fixée par les Accords de Paris en 2015.

 

Augmentation de la température d'ici 2100 sans la technique du soufre (à gauche) et avec (à droite) - via Phil. Trans. & Sciences & Vie

 

 

 

Sur le papier, la technique fonctionne. Cependant, le soufre possède de nombreux défauts, si bien que certains chercheurs lui préfèreraient le calcaire. Si cela pourrait également fonctionner, diffuser ces particules dans la stratosphère atténuerait la puissance des rayons du soleil au sol, ce qui fait craindre des pertes de rendement pour certaines cultures. Par ailleurs, les rayons solaires touchent bien davantage l'équateur que les pôles. Cette technique pourrait ainsi refroidir plus efficacement les latitudes tropicales et bien moins les régions polaires. Enfin, les modélisations ont mis en évidence un risque de perturbation de la pluviométrie en cas d'utilisation de cette technique. Certaines régions du monde deviendraient plus sèches ou plus humides, ce qui pourrait aussi avoir des conséquences très néfastes.

 

Simulation de la perturbation de la pluviométrie avec la technique du soufre - via Earth's Future & Sciences & Vie

 

 

 

 

Alcaliniser les océans pour engloutir le CO₂

 

Il existe une autre technique crédible pour refroidir le climat sur Terre, qui semble apparaître plus judicieuse. Il faut savoir que les océans absorbent déjà 28% de nos émissions de dioxyde de carbone. L'idée serait d'augmenter leur capacité d'absorption du CO₂. Pour se faire, il faudrait répandre par bateaux d'immenses quantités de particules de minéraux. L'olivine apparaît comme le minéral idéal car il est présent en abondance sur terre et se dissout facilement dans l'eau. En alcalinisant les océans, ces derniers seraient capables d'ingurgiter d'immenses quantités de CO₂, près de 3.500 milliards de tonnes d'ici la fin du siècle selon des estimations ! De plus, ce procédé augmenterait le pH de l'eau, ce qui lutterait également contre l'acidification de nos océans.

 

Alcaliniser les océans pour absorber davantage de CO₂ et refroidir le climat - via Sciences & Vie

 

 

 

Des modèles ont simulé les effets d'une alcalinisation massive de nos océans et les projections sont sans appel. Actuellement, les eaux des régions tropicales sont sources de dioxyde de carbone et seules les eaux froides absorbent le CO₂ en quantité. Avec des océans bien plus alcalins, toutes les eaux du monde absorberaient le CO₂ en grandes quantités, même les régions tropicales. Cela permettrait de réduire considérablement les taux de dioxyde de carbone dans notre atmosphère et de parvenir à maintenir l'objectif d'une hausse de 1,5°C de la température mondiale d'ici la fin du siècle.

 

Absorption du CO₂ par les océans d'ici sans géo-ingénierie (à gauche) et avec (à droite) - via Institut Max-Planck & Sciences & Vie

 

 

 

Si cette technique apparaît prometteuse, elle n'est pas non plus sans danger. En effet, cette vaste alcalinisation des océans réalisée par l'homme serait susceptible de bouleverser les écosystèmes marins. Les quantités et les lieux de déversement des minéraux devraient être étudiés de près pour limiter les conséquences sur la faune marine. De plus, obtenir tous ces minéraux à déverser dans nos océans nécessiterait l'ouverture de nombreuses mines. Il faudrait ensuite les acheminer puis les déverser à l'aide de milliers de bateaux.

 

Alcaliniser les océans pourrait avoir des conséquences sur les écosystèmes - photo pixabay

 

 

Pour résumer, il existe bien des pistes pour tenter de refroidir le climat terrestre à l'aide de la géo-ingénierie, mais toute intervention humaine sur le climat aurait forcément des conséquences, raison pour laquelle il ne s'agit pour l'instant que de simples réflexions. Cependant, ces pistes pourraient devenir des solutions plus concrètes dans les prochaines décennies si jamais le réchauffement continuait à s'emballer. Quoiqu'il en soit, décider d'intervenir sur le climat à échelle mondiale nécessiterait que la communauté internationale se mette d'accord, ce qui ne serait assurément pas chose aisée...

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

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Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.