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Juin 2020 : un mois maussade humide, et localement frais

Comme à chaque début de mois, nous établissons un bilan cartographié du mois écoulé. Dès lors, nous vous proposons désormais le bilan cartographié du mois de JUIN 2020 en terme de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

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Si le mois a semblé quelques peu maussade, Juin 2020 a été en réalité peu ou prou dans les moyennes climatologiques en terme de température à l'échelle nationale. Il s'agit même du mois de juin le moins chaud depuis juin 2013 (le seul ayant fini sous les moyennes de saison depuis 2001). Avec un bilan très légèrement positif de +0.2°C, juin 2020 est alors le 13e mois consécutifs au dessus des moyennes, une série inégalée depuis le début des observations météorologiques en France !

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Graphique Météo-France

 

Si les tous premiers jours de juin ont été relativement estivaux, la dégradation orageuse marquée du 3 juin a marqué une transition vers un temps bien plus frais (>>). Durant plus de deux semaines (du 4 au 20 juin), les températures ont chuté très légèrement sous les moyennes de saison, en raison de la présence d'une dépression indéboulonable (Nadine >>). Si nous ne pouvions pas réellement parler de fraîcheur marquée, un déficit thermique sur une durée aussi longue n'avait pas encore été observé durant l'année 2020 sur notre pays.
Lors de la dernière décade, nous avons retrouvé des températures bien plus chaudes parfois proche des seuils caniculaires entre région Parisienne et Lyonnaise (>>).

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Graphique Météo-France

 

Si le bilan est quasiment à l'équilibre à l'échelle nationale, ceci cache de nombreuses disparités selon les régions. Les températures ont été en effet plutôt supérieures aux moyennes entre l'Ile-de-France, la Haute-Normandie ainsi que sur les Hauts-de-France. C'est sur cette dernière région où l'on a observé les anomalies les plus fortes : +1.5°C à Saint-Quentin, Boulogne-sur-Mer ou encore Lille. Plus globalement, la moitié Nord et Est du pays ont observé des anomalies très légèrement positives (+0.5 à +1°C). A Paris, l'anomalie a atteint +0.9°C.

Mais à l'inverse, une bonne partie de l'Ouest du pays n'a pas atteint les moyennes saisonnières. Un déficit thermique un peu plus marqué sur la Nouvelle-Aquitaine, souvent compris entre -0.5°C et -1°C. Pour les valeurs les plus notables : -0.9°C à La Roche-sur-Yon et Bergerac, -0.7°C à Limoges, -0.6°C à Bordeaux.
 

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Un bon nombre d'entre nous l'on remarqué, juin 2020 a été relativement humide : sur les 60 derniers mois de juin, celui de cette année 2020 se classe alors au 14e rang des plus humides. L'excédent pluviométrique a été relativement marqué avec un bilan moyen de +35% sur notre panel de stations.

La dépression (goutte froide) nommée Nadine a fait parler d'elle durant plus d'une semaine, apportant des pluies assez fréquentes sur la moitié Ouest de la France, notamment lors de la journée du 11 (>>). En Bretagne et Pays-de-la-Loire, l'excédent est particulièrement important avec des cumuls par endroit deux fois supérieures à la moyenne (>100%) : c'est le cas à La Roche-sur-Yon (+184%), Saint-Brieuc (+153%), ou encore Nantes (+137%).
Les pluies ont également été abondantes sur le Massif-Central suite à un épisode cévenol remarquable lors des journées du 11 et 12 juin : l'excédent atteint jusqu'à +147% au Puy-en-Velay et +115% à Clermont-Ferrand (il dépasse même +300% sur la Lozère >>).
Enfin, des orages fréquents ont éclatés dans l'extrême Sud-Est (+152% à Nice) ainsi qu'en Corse. Un orage dilluvien a touché la ville d'Ajaccio durant l'après-midi du 11, provoquant d'importants ruissellements urbains (>>). Sur cette ville, l'excédent mensuel a atteint +230%.

Mais malgré ces pluies, certains secteurs n'ont pas pu en profiter. C'est le cas des Hauts-de-France, dans l'intérieur de la Haute-Normandie, sur l'Ouest de l'Ile-de-France, dans les Ardennes, sur le Languedoc (hors cévennes), le Roussillon, la côte Varoise, ainsi qu'en Balagne (Nord-Ouest de la Corse). Sur ces secteurs, le déficit atteint généralement -20 à -40%, mais il se montre parfois plus prononcé encore : jusqu'à -63% à Saint-Quentin, -62% à Nîmes, -61% à Hyères. A Paris, l'équilibre a presque été atteint, avec un déficit de seulement -5%.

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En regardant plus précisément les cumuls, nous pouvons constater que ces derniers ont dépassé les 100mm sur l'ensemble de l'Arc Atlantique (165mm à Biarritz, 121mm à Saint-Brieuc et La Roche-sur-Yon), le long des Pyrénées (116mm à Tarbes, 105mm à Saint-Girons), aux abords du Jura et des Vosges (106mm à Luxeuil, 102mm à Besançon), dans les Alpes (115mm à Bourg-Saint-Maurice) ainsi que sur le Massif-Central (171mm au Puy-en-Velay, 157mm à Clermont-Ferrand). Près des Cévennes et notamment en Lozère, ces cumuls ont parfois dépassé les 400mm.


Sur le pourtour méditerranéen, ainsi que du Val-de-Loire aux Hauts-de-France, ce cumul n'a au contraire pas dépassé les 50mm d'une façon générale. Par endroit, nous n'avons observé que 10 à 20mm seulement : minimum de 14mm à Hyères, 16mm à Nîmes, 18mm à Montpellier, 22mm à Perpignan et Saint-Quentin. Au parc Montsouris de Paris, ce cumul a atteint 47mm.

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Qui dit pluie, dit généralement absence de soleil. Après un printemps exceptionnellement ensoleillé et des records sur la moitié Nord, juin a marqué une sensible transition avec des journées souvent maussades. Le bilan est en effet légèrement déficitaire à l'échelle nationale, d'environ -7% sur notre panel de stations.

Rares sont les villes a avoir atteint leur moyenne mensuelle habituelle. On les retrouve principalement sur les Hauts-de-France (+8% à Saint-Quentin, +6% à Abbeville), ou bien en Corse (+15% à Bastia). Si plusieurs villes sont à l'équilibre (+1% à Paris et Nîmes, 0% à Charleville-Mezières, -1% à Albi), le déficit se creuse sur la plupart des autres régions. Un déficit plus important est à noter sur les Pyrénées, dans le Nord-Est, ainsi que sur les frontières de l'Est, compris entre -10 et -25% (-24% à Saint-Girons et Metz, -22% à La Roche-sur-Yon, -21% à Rennes, -20% à Niort, -18% à Grenoble et Besançon).

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Alors que le quart Nord-Ouest était le secteur le plus ensoleillé de France au mois de mai, avec une durée d'ensoleillement dépassant les 300 heures (>>), retour à la réalité pour ce mois de juin puisque peinant à franchir les 200 heures seulement. Pour Brest, l'ensoleillement a même été divisé par deux entre mai et juin, passant de 322h à seulement 166 heures ! Mais outre Brest, les deux stations les moins ensoleillées de notre panel se trouvent du côté des Pyrénées : seulement 143 petites heures cumulées à Saint-Girons, et 166h à Tarbes.

D'une manière générale, la durée d'ensoleillement était comprise entre 190 et 220h sur une bonne partie des régions lors de ce mois de mai... hors près de la méditerranée ! Le quart Sud-Est a en effet repris sa place habituelle en tête des secteurs les plus ensoleillés, dépassant facilement les 300h : notons jusqu'à 347h à Marseille-Marignane, 341h à Bastia, 335h à Ajaccion 324h à Montpellier.

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* PANEL DE 73 STATIONS (pas de données d'ensoleillement sur les stations soulignées et en italique)  :

Abbeville, Agen, Ajaccio - Campo Dell'Oro, Albi, Alençon, Angers-Beaucouzé, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive-Laroche, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Chateau-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, Evreux, Hyères, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Lille, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Metz, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier-Fréjorgues, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Romorantin, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Etienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Récapitulatif :

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.