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Juillet 2020 : une sécheresse exceptionnelle et de la chaleur

Comme à chaque début de mois, nous établissons un bilan cartographié du mois écoulé. Dès lors, nous vous proposons désormais le bilan cartographié du mois de JUILLET 2020 en terme de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

Image d'illustration pour Juillet 2020 : une sécheresse exceptionnelle et de la chaleur

Contrairement à d'habitude, nous débutons ce bilan par la pluviométrie. Les pluies ont été très rares voire absentes sur certaines régions, qui n'ont pas aperçu une seule goutte. Ce mois de juillet 2020 est alors historique : il s'agit du mois de juillet le plus sec jamais observé depuis le début de la série homogène des données nationales en 1959 ! Il s'agit également du mois d'été (juin-juillet-août) le plus sec depuis juin 1976.

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Graphique Météo-France

 

Hormis quelques orages principalement sur le Centre-Est du pays, ainsi que de petites pluies aux abords des côtes de la Manche, l'aridité était le maître mot de ce mois de juillet. Sur notre panel de 73 stations, une seule ville a pu atteindre sa norme mensuelle : Embrun (excédent de +15%). Et seulement 7 stations ont réussi a obtenir un cumul équivalent à la moitié d'un mois de juillet normal...

En effet, le déficit se montre exceptionnellement marqué de manière généralisé, souvent compris entre -80% et -100% (-86% à Paris). Selon ce panel, le déficit pluviométrique de ce mois de juillet 2020 atteint -77% à l'échelle nationale (soit un quart du cumul mensuel habituel).

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Les villes ayant pu récolter plus de 20mm se comptent sur les doigts d'une main. A la faveur d'orages, le cumul dépasse parfois les 50mm aux abords des Alpes, une exception nationale (52mm à Bourg-Saint-Maurice, 54mm à Embrun). Quelques petites pluies orageuses sur les Pyrénées (38mm à Biarritz, 27mm à Saint-Girons), et un peu d'humidité le long de la Manche (34mm à Boulogne, 27mm à Brest), et c'est tout !

16 des stations de notre panel ont recueilli moins de 3 petits milimètres. Pire encore, il n'est pas tombé une seule goutte à Marignane, Ajaccio et Saint-Auban qui finissent sur un zéro pointé. Ce n'est pas bien mieux pour Albi, Bastia, Hères et Niort qui n'ont eu que quelques traces infimes (entre 0 et 1mm). A Paris, il n'est tombé que 9mm seulement.

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Chaud, encore et toujours... Porté notamment par une canicule brève mais intense en toute fin de mois (>>), juillet 2020 termine une nouvelle fois au dessus des moyennes de saison (néanmoins très loin du record de juillet 2006). Avec une anomalie à l'échelle nationale de +0.9°C, il s'agit du 14e mois consécutif avec excédent thermique, du jamais vu depuis le début des relevés météorologiques en France.

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Graphique Météo-France

 

Une petite influence océanique a concerné les régions bordant les côtes de la Manche (à proximité de perturbations circulant sur les Iles Britanniques). Sur ce secteur, la hausse des températures a été limité, de quoi finir sur un léger déficit : jusqu'à -0.8°C en Bretagne du côté de Lorient et brest, -0.3°C à Boulogne-sur-Mer et Rennes, -0.2°C à Cherbourg.

Plus l'on se dirige vers le Sud et l'Est, plus les températures ont été élevées et le dégradé se montre important. L'excédent dépasse alors globalement +1°C en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence, Bougogne-Franche-Comté, mais aussi sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine. Il approche voire dépasse très localement les +2°C sur le Val de Saône (+1.9°C à Dijon et Mâcon, +2.1°C à Lyon au maximum de notre panel). Pour Paris, cet excédent est un peu plus modéré, avec +0.6°C.

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La journée du 31 juillet a été la plus chaude de ce mois, avec la survenue d'une canicule généralisée (brève mais intense avec plusieurs vilels ayant dépassé les 40°C). L'indicateur thermique national a atteint 27.5°C, soit la 17e journée la plus chaude jamais relevée en France métropolitaine... derrière les 4 jours de la canicule de juillet 2019, les 10 jours de celle d'août 2003, et les 2 jours de la canicule de juillet 1947. Pour rappel, le record s'élève à 29.4°C lors des journées du 5 août 2003 et du 29 juillet 2019.

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Carte Météo-France

 

 

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En terme d'ensoleillement, le bilan est excédentaire sur la plupart des régions. Le soleil s'est en effet montré assez généreux puisque le bilan à l'échelle nationale atteint +21% sur notre panel de stations.

L'excédent le plus important s'étend sur une large bande entre la Bretagne et l'Alsace, en passant par les Pays de la loire, la région Centre ainsi que la Bourgogne-Franche-Comté, et plus isolément sur le Pays-basque (entre +30 et +40% en moyenne : maximum de +49% à Nantes, +42% à La Roche-sur-Yon, +39% à Biarritz, +35% à Orléans, +32% à Paris). 
Il faut aller dans l'extrême Nord ou près de la Méditerranée pour retrouver un ensoleillement peu ou prou conforme à un mois de juillet dit "normal". Deux stations finissent même sur un très léger déficit : -3% à Nancy, et -6% sur Nice.

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Pas de réel excédent près de la Méditerranée, ceci s'explique par le fait qu'un mois de juillet est par habitude très ensoleillé sur ces régions. Seul ce pourtour Méditerranéen a alors observé plus de 350 heures de soleil en cumulé sur ce mois de juillet, avec des pointes supérieures à 400 heures en Corse et sur le littoral provençal (jusqu'à 397h à Marignane, et même 412h au maximum de notre panel à Ajaccio).


Inversement, cette durée d'ensoleillement ne dépasse pas les 300h au nord de la Seine, et chute sous les 250 heures aux abords de la Manche , sur les Hauts-de-France, dans les Ardennes ainsi qu'en Moselle (minimum de 211h à Brest, 217h à Charleville-Mézières, 223h à Nancy, 227h à Abbeville). Comme à l'accoutumée, l'ensoleillement a été également limité sur les Pyrénées (221h à Tarbes, 238h à Saint-Girons). Ailleurs, cet ensoleillement est compris en moyenne entre 280 et 320 heures (280h tout rond à Paris).

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* PANEL DE 73 STATIONS (pas de données d'ensoleillement sur les stations soulignées et en italique)  :

Abbeville, Agen, Ajaccio - Campo Dell'Oro, Albi, Alençon, Angers-Beaucouzé, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive-Laroche, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Chateau-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, Evreux, Hyères, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Lille, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Metz, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier-Fréjorgues, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Romorantin, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Etienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Récapitulatif :

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.