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Bilan météo et climatique de mars 2024 : très humide, des records de pluie dans le Sud-Est

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de MARS 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Commençons pour une fois ce bilan pour le paramètre pluviométrique. Car en effet, c'est bien le phénomène marquant de ce mois de mars : les pluies abondantes ! Sur notre panel de stations, l'excédent pluviométrique national est remarquable, atteignant +98% soit près du double de la moyenne habituelle ! Mars 2024 se classe dès lors au 5e rang des mois de mars plus arrosés depuis le début des mesures en 1958, derrière mars 2001, 1979, 1978 et 2006.

 

Mars 2024 a notamment vu une succession inédite en cette saison d'épisodes pluvieux cévenols et Méditerranéens, notamment le 3 mars (>>), les 9 et 10 mars (liés à la dépression Monica et avec un lourd bilan d'au moins 7 morts >>), ou encore les 30 et 31 mars (>>). Des épisodes qui ont par ailleurs apporté des quantités impressionnantes de neige sur le Mercantour, les Cévennes et la Haute-Maurienne.

La journée du 15 mars, historiquement orageuse (troisième journée la plus électrique recensée en France en mars >>) ou encore la tempête Nelson dans l'Ouest et le Nord-Ouest le 28 mars (>>) ont également été synonyme de pluies notables sur le pays. Et faisant suite à un mois de février déjà très humide (+62%), la succession de ces pluies sur de nombreux bassins a été à l'origine de crues importantes voire majeures dans le Centre-Ouest ou encore en Bourgogne, avec plusieurs cours d'eau placés en vigilance rouge lors du week-end de Pâques (>>).

 

Du point de vue géographique, la quasi-totalité des régions ont bénéficié de pluies importantes et largement excédentaires. Des précipitations plus de deux fois supérieures à la moyenne (> +100%) sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine, en Centre-Val-de-Loire ou encore en Bourgogne. Mais c'est bel et bien dans le Sud-Est où ces pluies ont été véritablement impressionnantes pour la saison avec des excédents souvent compris entre +200 et +400% en Auvergne, Languedoc et PACA ! Parmi notre panel, notons par exemple +331% à Montélimar, +373% à Nice, +398% à Marseille-Marignane et +460% à Nîmes (soit 5.6 fois la moyenne).

Sur le réseau principal et secondaire, 8 stations possèdent même un excédent supérieur à +600% (soit plus de 7 fois la moyenne !!) entre Ardèche, Vaucluse et Lozère : jusqu'à +651% à Sablières, +648% à Cros-de-Georand et +643% à Barnas, trois stations d'Ardèche.

 

De rares secteurs restent toutefois déficitaires. Il s'agit notamment du Calvados (-14% à Caen), du nord des Alpes (-20% à Bourg-St-Maurice) et comme trop souvent malheureusement, l'Aude et le Roussillon (-30% à Carcassonne, -38% à Perpignan). Les Pyrénées-Orientales ferment donc à nouveau la marche avec -69% à Caixas et -63% à Saint-Paul-de-Fenouillet sur le réseau secondaire.

 

En termes de cumuls, ces très fortes anomalies dans le Sud-Est se traduisent par des cumuls se comptant en plusieurs centaines de millimètres : par exemple jusqu'à 211mm à Montélimar, 241mm à Nice ou encore 250mm à Nîmes pour notre panel de stations. Mais sur le réseau secondaire, pas moins de 7 stations ont dépassé les 600mm entre Ardèche et Lozère, avec un maximum incroyable de 912mm à La Souche (Ardèche), station confrontée à cette succession inédite d'épisodes pluvieux en mars. Au final, des records absolus ont été battus pour un mois de mars sur des villes comme Montélimar, Nîmes, Mende, Aubenas, Marseille ou encore Cannes pour ne citer que celles-ci.

 

Du Pays-Basque à la Bourgogne-Franche-Comté, les pluies ont donné des cumuls dépassant parfois les 150mm (164mm à Bordeaux, 165mm à Nevers, 168mm à Biarritz). Si la barre des 100mm n'a pas réellement été atteinte sur de nombreuses villes de la moitié Nord, c'est donc dans le secteur du Calvados (43mm à Caen) et surtout sur l'Ouest de l'Occitanie où les pluies ont été les plus faibles. Si l'on note 41mm à Carcassonne, les cumuls les plus bas sont ... encore une fois pour les Pyrénées-Orientales avec 32mm à Perpignan et même un minimum national de 21.6mm à Ille-sur-Têt.

 

 

Malgré les pluies abondantes, la douceur était encore de mise pour ce mois de mars. Avec un indicateur national d'environ 10.6°C (soit une anomalie de +1.6°C par rapport à la moyenne 1991-2020), ce mois de mars 2024 se classe au 6e rang des plus doux observés en France, a égalité avec mars 1981 et 2001. Le podium est composé de mars 1957 (+2.2°C), mars 2017 (+2.1°C) ainsi que de mars 1948 (+1.9°C). Du côté du plus froid, il faut remonter au mois de mars 1971 et son anomalie de -4.3°C.

A noter qu'il s'agit du ... 26e mois consécutif sans repasser sous les moyennes de saison, série incroyable et inédite en cours.


Moyenne de l'indicateur thermique national en mars depuis 1946 - Infoclimat

 

Au final, seulement 7 jours ont été sous les moyennes de saison et de façon très faible, avec une anomalie négative de -0.7°C lors de la journée la plus froide (fraîche) du 4 mars. A l'inverse, plusieurs journées ont vu des anomalies atteignant + 3 à 5°C lors de la seconde décade et début de la troisième, avec en point d'orgue la journée du 22 mars, la plus chaude de ce mois (indicateur de 14.67°C soit +5.0°C d'anomalie).

Les journées du 15 ainsi que du 22 mars représentent par ailleurs des records quotidiens nationaux (il n'avait jamais fait aussi doux à ces dates à l'échelle nationale depuis le début de la série de mesure remontant à l'après-guerre).


Anomalie de la température quotidienne en mars 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Tout comme le mois dernier, toutes les stations de notre panel sont au-dessus de leurs moyennes de saison. Cela se traduit même sur le réseau secondaire puisque parmi plus de 1100 stations, une seule station n'est pas parvenue à atteindre sa moyenne mensuelle : il s'agit de la commune Lozérienne d'Altier (-0.4°C).

 

C'est sur le Centre-Ouest, le Nord-Ouest mais également en Provence et Languedoc où l'on observe les anomalies les moins marquées, autour de +1°C (+0.8°C à Brest, +0.9°C à Rennes et Nantes, +1.0°C à Nice et Cognac).

 

Si l'on s'approche voire dépasse parfois les +2°C dans le Sud-Ouest et près des Pyrénées (+2% à Brive et Albi, +2.3°C à Perpignan), c'est principalement dans le quart Nord-Est où les excédents thermique ont été les plus notables, compris entre +2 et +2.5°C en Bourgogne, Franche-Comté, Grand-Est ou encore Nord-Pas-de-Calais (+2.4°C à Calais et Besançon, +2.6°C à Charleville-Mézières et Colmar). Sur le réseau secondaire, quatre stations ont atteint une anomalie de +3°C : +3.2°C à Guebwiller (Haut-Rhin), +3.1°C au Fied (Jura) et à Divonne-Les-Bains (Ain), +3.0°C à Badonviller (Meurthe-et-Moselle).

 

Terminons par l'ensoleillement, qui s'est avéré une nouvelle fois en berne. Après un mois de février en effet déjà gris (-35%), la forte humidité ambiante a pesé dans la balance en mars avec un déficit d'ensoleillement atteignant -13% à l'échelle nationale sur notre panel.

 

Seules cinq villes sur ce panel sont parvenues a atteindre tout juste leur quota d'ensoleillement moyen : +1% à Saint-Girons, Rouen et Chartres, +2% à Perpignan et jusqu'à +9% à Caen. Partout ailleurs, le déficit règne et se creuse en ce début de printemps. Sur la façade Atlantique, sur le Languedoc, et sur une grande moitié Est du pays, nous notons une anomalie entre -15 et -25%, dépassant même parfois les -30% sur certaines localités Alpines, de Bourgogne et de Franche-Comté (-31% à Besançon, -36% à Bourg-Saint-Maurice, -37% à Dijon).

 

Ce déficit global se traduit par un ensoleillement ne parvenant pas à dépasser les 150 heures d'ensoleillement au nord d'une ligne Bordeaux-Grenoble. Sur l'Ouest-Bretagne, Hauts-de-France, Grand-Est et Franche-Comté, le total dépasse difficilement les 100 à 110h, avec des minimums allant jusqu'à 101h pour Dijon et Charleville-Mézières, ou même 94 heures à Brest.

 

Malgré la multitude d'épisodes pluvieux, c'est toutefois toujours bien autour du pourtour méditerranéen où l'on observe le meilleur taux d'ensoleillement, globalement supérieur à 180 heures. Deux stations du panel ont même dépassé les 200 heures : jusqu'à 212 heures à Perpignan, et un maxi de 216 heures pour Marseille-Marignane.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Niort, Romorantin.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.