Logo Météo Montpellier, météo expertisée et gratuite

Bilan météo et climatique de mars 2022 : doux, très sec, et des records d'ensoleillement dans le Nord-Est

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de MARS 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

 

Notre mois de mars a été particulièrement doux sur la France. Au total, 26 journées ont vu des températures supérieures aux moyennes de saison. A l'échelle nationale, l'indicateur thermique a affiché 9.9°C soit une anomalie positive mensuelle de +1.3°C.

 

La principale période "froide" s'est produite entre le 5 et le 8 mars, avec un flux continental ayant provoqué une séquence de gelées matinales (>>). Hormis cette séquence, c'est un récurrent flux de Sud qui a apporté une douceur notable sur nos régions (mais aussi beaucoup de sable en provenance du Sahara >>), avec les premiers 25°C observés au pied des Pyrénées à la mi-mars (>>), et des conditions printanières quasi-généralisées lors du week-end des 26 et 27 mars (>>).


Indicateur thermique national - mars 2022 - Infoclimat

 

Les villes Méditerranéennes n'ont pas pu profiter de ces conditions plutôt clémentes. Pour certaines, les températures ont même été légèrement en deça des moyennes de saison avec -0.1°C à Perpignan, -0.2°C à Saint-Auban, -0.3°C à Nîmes, -0.5°C à Montpellier et même -1.2°C à Bastia.

A l'inverse, l'anomalie thermique fluctue entre +1.5°C et +2°C sur les régions septentrionales. Plus localement, les +2°C sont dépassés près du Val de Loire, en Franche-Comté où sur les Alpes (+2.1°C à Poitiers, Angers et Besançon, +2.2°C au Mans, +2.3°C à Bourg-Saint-Maurice, et un maximum de +2.5°C à Luxeuil). Pour la capitale, le bilan est de +1.9°C au parc Montsouris.

 

Dans la continuité d'un début d'année déjà excessivement sec (-41% en janvier et -38% en février), le mois de mars n'a pas dérogé à la règle. Le bilan est encore particulièrement déficitaire, avec une anomalie pluviométrique atteignant une nouvelle fois -38% en mars 2022 sur notre panel de stations.

 

Le principal évènement pluvieux s'est déroulé du 11 au 14 mars sur le Languedoc-Roussillon avec un épisode Méditerranéen ayant provoqué quelques inondations sur l'Aude et l'Hérault (plus de 400mm sur les Cévennes Héraultaises en l'espace de 48 heures >>). Mais en grande majorité, ce sont les conditions calmes et anticycloniques qui ont prédominé, notamment entre le 15 et le 27 mars avec les premiers ressentis purement printaniers (>>).

Avec un tel trimestre si peu humide, le spectre de la sécheresse est déjà de retour (>>). L'indice d'humidité des sols était proche des records à l'échelle nationale à la toute fin du mois de mars (0.67 le 29 mars). Sur une vingtaine de départements de l'Est et du Nord-Est, cet indice était même à un record bas lors de la journée du 29 mars.


Indice d'humidité des sols entre le 1er janvier et le 30 mars 2022 - Météo-France / Twitter Gaetan Heymes

 

Comme indiqué précédemment, la seule exception est pour l'Occitanie et notamment le Languedoc-Roussillon suite à l'épisode pluvieux de la mi-mars : jusqu'à +61% à Toulouse, +168% à Perpignan et même +181% d'anomalie pluviométrique à Montpellier (soit 2.81 fois la moyenne habituelle d'un mois de mars).

 

Partout ailleurs, le déficit s'est encore creusé, avec moitié moins de pluie qu'à l'accoutumée (déficit supérieur à 50%). Dans les Hauts-de-France, en Rhône-Alpes ainsi qu'en Provence, ce déficit en termes de pluie atteint même -80 voire -90% sur certaines villes : -81% à Embrun et Saint-Auban, -84% à Beauvais, -85% à Lille et jusqu'à -92% à Bourg-Saint-Maurice). A Paris, ce déficit pluviométrique a atteint -52% au parc Montsouris.

 

Traduit au niveau des cumuls, les 3/4 des villes de notre panel de station n'ont pas dépassé les 40mm au total au cours de ce mois de mars, et la moitié n'ont pas atteint le seuil des 25mm. Les régions les plus au Nord et à l'Est ont été les moins arrosées, avec parfois moins de 10 petits millimètres : 9mm à Lille, Beauvais et Embrun, 8mm à Saint-Auban, 6mm à Marignane et Bourg-Saint-Maurice. Paris n'a pas été mieux lotie avec seulement 23mm.

 

Il fallait se rendre en Languedoc-Roussillon et sur les Pyrénées pour récolter le plus de précipitations (plus de 400mm sur les Cévennes). Sur notre panel de stations, notons pour les valeurs les plus élevées : 80mm à Tarbes, 88mm à Saint-Girons, 96mm à Montpellier, 108mm à Perpignan et 123mm à Biarritz.

 

 

Au niveau ensoleillement, le bilan s'est montré sensiblement plus contrasté. Si les pluies ont été assez peu fréquentes, le soleil n'a pas été pour autant omniprésent sur la totalité des régions. Résultat des courses, le bilan est excédentaire de "seulement" +14% à l'échelle nationale sur notre panel de stations.

 

En effet, le flux souvent orienté au Sud à rapporté de nombreux nuages sur les villes méridionales, et notamment sur les bords de la Méditerranée où les entrées maritimes se sont avérées particulièrement tenaces. Le déficit est partout supérieur à -15% en PACA, Occitanie et sud-Aquitaine, mais le Languedoc-Roussillon a été la région la moins bien lotie pour ce mois de mars : jusqu'à -34% d'anomalie à Carcassonne, -35% à Nîmes, -42% à Montpellier et même -48% à Perpignan.

 

A contrario, l'ensemble des villes situées au nord de la Loire ont pu bénéficier d'un ensoleillement très généreux. Il devient même exceptionnel en Picardie et sur le Grand-Est avec un excédent supérieur à +60 voire +70% (+63% à Colmar, +67% à Luxeuil, +70% à Strasbourg et Saint-Quentin, +73% à Nancy). Charleville-Mézières termine même sur une valeur de +91%, soit un mois de mars quasiment deux fois plus ensoleillée que la normale ! Paris n'est pas en reste avec +49% mesurés au parc Montsouris.

 

Un contraste saisissant qui se traduit par une durée totale d'insolation très particulière. Fait extrêmement rare, les villes les plus ensoleillées de ce mois d'avril se situent toutes dans le Nord-Est... tandis que les plus grises s'avèrent celles près du golfe du Lion !

 

En effet, les 200 heures d'ensoleillement cumulés ont été dépassés seulement dans l'Est et le Nord-Est (Paris étant tout proche avec 192h). Des valeurs exceptionnellement élevées sur ces secteurs, avec jusqu'à 226h à Charleville-Mézières, 229h à Strasbourg, 235h à Luxeuil et un maximum national de 236h à Colmar, où il s'agit notamment de records mensuels.

A l'inverse, la barre des 150 heures n'a été que très peu atteinte dans un grand quart Sud-Ouest, voire encore moins au pied des Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. Notons seulement 129h à Montpellier, 125h à Millau, 119h à Biarritz, 114h à Carcassonne et tout juste 110h à Perpignan... deux fois moins de soleil que dans le Grand-Est ! Perpignan et Montpellier ont eux aussi battus leur record mensuel, mais cette fois-ci de bas ensoleillement (alors 132 heures en mars 2013 pour la première, et 157h en mars 1991 pour la seconde).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Calais, Cherbourg, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.