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Bilan météo et climatique d'octobre 2024 : pluies et inondations malgré le retour de la douceur

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'OCTOBRE 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Alors que septembre avait interrompu une série incroyable (et inédite) de 31 mois consécutifs sans repasser sous les moyennes de saison, voilà que la douceur a fait son retour sans tarder dès ce mois d'octobre. L'anomalie thermique à l'échelle nationale à atteint +1.6°C en octobre 2024.

 

Avec un indicateur thermique proche de 15.3°C, nous sommes toutefois loin du podium trusté notamment par les deux précédents mois d’octobre : 17.2°C en octobre 2022 (+3.5°) puis 16.4°C en octobre 2023 (+2.7°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en octobre depuis 1946 - Infoclimat

 

Ce mois avait pourtant débuté dans la fraîcheur, dans la lignée du mois de septembre. Mais la tendance s'est sensiblement inversée à partir du 13 octobre, où nous ne sommes plus redescendu sous les moyennes de saison. A la mi-octobre, des records de douceur et même de chaleur ont été battus : il a été relevé jusqu'à 33,0°C à Pila-Canale en Corse le 15 octobre, et la France a vécu son 16 octobre le plus chaud en plus de 70 ans de mesures continues (>>).


Anomalie de la température quotidienne en octobre 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Sur la totalité du réseau national métropolitain (plus d’un millier de stations), une seule a été sous les moyennes de saison : il s’agit de Trégunc (Finistère) avec -0.2°C.  Ce sont en effet les villes Bretonnes et plus globalement près des côtes de la Manche qui ont été les plus proches des moyennes avec un déficit inférieur à +1°C (+0.8°C à Rennes et Caen, +0.5°C au Touquet, +0.3°C à Brest, +0.1°C à Lorient).

 

L’excédent thermique s’est avéré plus marqué sur toute la moitié Est de la France, dépassant le plus souvent les +2 à +2.5°C depuis l’Auvergne au Grand-Est (+2.4°C à Charleville-Mézières et Grenoble-St-Geoirs, +2.5°C à Langres, +2.6°C à Clermont-Ferrand et Aurillac, +2.7°C à Brive. Une poignée de stations du réseau secondaire a même atteint les +3°C d’anomalie thermique, essentiellement entre Limousin, Auvergne et Rhône-Alpes : jusqu’à +3.1°C à St-Symphorien-sur-Coise (Rhône), +3.2°C à Tulle (Corrèze) ainsi qu’à Cunlhat (Puy-de-Dôme).

 

Pour certains, cette douceur n'était qu'une impression... pouvant s'expliquer par la moiteur ambiante. En effet, alors que septembre avait déjà été historiquement humide (le plus arrosé depuis 25 ans avec un excédent de 60%), octobre a suivi cette lignée avec de nouvelles pluies abondantes. A l'échelle nationale sur notre panel de stations, l'excédent pluviométrique s'élève à +39% pour ce mois d'octobre 2024.

 

Ce début d'automne excessivement pluvieux a eu pour conséquence de provoquer de nombreuses inondations, parfois très importantes, dommageables voire destructrices en certains secteurs. Parmi les épisodes pluvieux les plus marquants, notons :

  • Un premier épisode Cévenol lié à la dépression Gerda les 7 et 8 octobre
  • Le passage de l'ex-ouragan Kirk le 9 octobre avec des cumuls généralisés de 50 à 80mm des Pays de la Loire aux Ardennes en passant par l'Île-de-France, aboutissant au passage en vigilance rouge crues sur le Grand Morin en Seine-et-Marne et sur le Loir-amont en Eure-et-Loir
  • Un second épisode cévenol de grande ampleur les 16 et 17 octobre, avec des cumuls approchant les 700mm en 48 heures en Ardèche, et occasionnant des crues destructrices sur le Gier (Loire), la Deume à Annonay (Ardèche) ou encore sur la tête du bassin de la Loire.
  • De nouvelles intempéries près de la Méditerranée entre le 25 et le 27 octobre, avec localement des intensités record (101,3 mm en 30 minutes dans le Var à Vidauban, ce qui représente un nouveau record national absolu de pluie sur cette période)
  • Le retour de pluies abondantes et très bénéfiques dans le Roussillon le 28 octobre, avec des cumuls dépassant les 100mm à Perpignan, dans un secteur marqué par une grave sécheresse depuis plus de deux ans.


Cumuls observés lors de l'épisode de pluies cévenoles et Méditerranéennes du 16 au 18 octobre 2024 - Météo-France

 

Sur une bande allant des Pays de la Loire au bassin Parisien, les pluies exceptionnelles constatées durant la journée du 9 octobre ont largement contribué à un très fort excédent, permettant d’atteindre +60 à 100% en moyenne. Localement, le cumul a atteint deux fois la norme mensuelle avec +108% à Chartres, +137% à Paris-Montsouris, et même +229% à l’hippodrome de Longchamp (Paris) soit 3 fois le cumul moyen d’octobre !

 

Tout le quart Sud-Ouest a également été confronté à des précipitations abondantes avec des excédents de +60 à +120% selon les villes (+119% à Millau, +126% à Biarritz). Le Roussillon tire même son épingle du jeu à la faveur de fortes pluies le 28 (+95% à Perpignan).

 

Les anomalies maximales sont toutefois à l’actif des Cévennes, confrontées aux trois épisodes pluvieux cités précédemment. De ce fait, des anomalies supérieures à +250% sont à noter sur plusieurs stations cévenoles (soit plus de 3 fois le cumul habituel d’octobre pourtant très humide dans cette zone) : les maximums sont en Ardèche avec +270% à St-Etienne-de-Lugdarès et +288% à Mazan.

 

Au milieu de toutes ces zones arrosées, trois secteurs ont été nettement plus épargnés : la Somme et le Pas-de-Calais (-30% au Touquet, -39% à Calais, -43% à Radinghem (62)), la basse vallée du Rhône (-17% à Marseille-Marignane, -25% à Montélimar, -45% à Cabrières-d’Avignon), ou encore une partie du Languedoc et des Corbières (-9% à Carcassonne, -44% à Roujan (34)).

 

Les ¾ des villes notre panel ont dépassé les 100mm au cours de ce mois. Les zones les plus arrosées sont de la région Parisienne aux Pays-de-la-Loire (131mm à Paris-Montsouris, 157mm à Nantes), le long des Pyrénées (160mm à Perpignan, 333mm à Biarritz), du Jura aux Alpes (150mm à Nice, 188mm à Besançon), et surtout sur le secteur Cévenol.

A la faveur des différents épisodes pluvieux, les cumuls atteignent localement les 1000mm sur ce mois (!)  : 1031mm à Villefort (Lozère), 1091mm à Mayres (Ardèche) et 1191mm à La Souche (Ardèche). Plus de la moitié est notamment tombé durant l’épisode Cévenol des 16 et 17, où il a été observé par endroit plus de 600mm en 48 heures.

 

 

Quelques exceptions moins arrosées sont à constater au Nord de la Seine avec des valeurs comprises entre 60 et 80mm en moyenne, parfois moins dans les Hauts-de-France (56mm à Calais, 52mm à Lilliers, 50mm à Dunkerque).

C’est également le cas en plaine de la Limagne (65mm à Clermont-Ferrand), mais également sur les plaines du Languedoc ou encore sur une partie des Bouches-du-Rhône, parmi les zones les moins humides de ce mois d’octobre (61mm à Marseille-Marignane, 57mm à Carcassonne, 48mm à Port-la-Nouvelle (11), 42mm à Gruissan (11)).

 

Sous toute cette humidité, le manque de soleil a une nouvelle fois été criant au cours de ce mois d’octobre avec un déficit à l’échelle nationale ayant atteint -14% sur notre panel.

 

Une partie de la Bretagne, de la Normandie mais également en Limagne et Nièvre ont réussi à dépasser leur moyenne mensuelle d’ensoleillement (+3% à Clermont-Ferrand, +8% à Nevers, +18% à Lorient, +20% à St-Brieux, +21% à Cherbourg).

 

Partout ailleurs, le taux d’ensoleillement a été bas, voire très bas depuis les Pyrénées jusqu’au Val-de-Loire avec des déficits se creusant de -20 à 40% (-31% à St-Girons, -33% à Angers, -34% au Mans, -36% à Poitiers). Les villes près des massifs de l’Est ne sont pas en reste (-24% à Embrun, -33% à Colmar).

 

Traduit en durée d’ensoleillement, le soleil ne s’est pas manifesté plus de 100 heures en cumulé depuis le Centre-Val-de-Loire jusqu’à l’Alsace (seulement 98h à Paris, 81h à Angers et Colmar, 78h au Mans et 77h à Strasbourg). Les minimums nationaux se situent sur le nord des Alpes avec 76h à Cessy (Ain) et 72 heures du côté du col du Mont Cenis (Savoie).

 

Pour franchir les 100 heures, il fallait se rendre essentiellement dans le Sud de la France… mais aussi en Bretagne, avec 131 heures à Saint-Brieuc et 141 heures pour Lorient. Toutefois, comme à l’accoutumée, ce sont les régions près de la Méditerranée qui sont restées les plus ensoleillées (malgré les épisodes pluvieux), dépassant les 150 heures en octobre. Nous grimpons jusqu’à 163h à Nîmes, 168h à Ajaccio, 176h à Saint-Auban, et jusqu’à 194h à Marseille-Marignane, maximum national en métropole pour ce mois d’octobre.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Absence temporaire de données :
Châteauroux.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.