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Sécheresse : des sols plus humides mais des nappes phréatiques à des niveaux préoccupants


Importante sécheresse dans le lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) début août 2022 - Twitter @all_bzk

 

L'année 2022 a été marquée par une sécheresse durable, marquée et généralisée à l'ensemble du pays. Si les pluies ont fait leur retour au cours de l'automne et du début de cet hiver, le bilan hydrique se montre très contrasté, avec des sols en surface bien loties contrairement aux nappes phréatiques. Le point sur la situation pour ce début de l'année 2023.

 

Une humidité des sols en surface ayant retrouvé des niveaux de saison

Malgré des régions moins arrosées que d'autres, les pluies de l'automne ont été quasi-conforme aux moyennes saisonnières à l'échelle nationale. Des pluies qui ont donc montré une certaine efficacité en surface : au début du mois de janvier, l'humidité des sols superficiels (humidité sur les premiers centimètres) atteignait des niveaux de saison sur une grande partie du pays. Une humidité des sols que l'on retrouve même en excédent dans le Nord-Est, en basse vallée du Rhône, dans le nord des Alpes, en Bretagne et le long des côtes de la Manche à la faveur d'une fin d'année 2022 plus arrosée sur ces secteurs. Quelques sites restent toutefois en déficit (Haute-Corse, nord-Limousin , nord de l'Auvergne, Midi-Toulousain, et surtout sur le Roussillon).

 

Les nombreux arrêtés de restriction sur l'usage de l'eau qui étaient en vigueur depuis le printemps dernier ont donc été levés ces dernières semaines. En ce début d'année 2023, aucun département était en état de crise, et seulement six étaient encore en alerte dite "renforcée".

 

Indice d'humidité des sols au 1er janvier 2023 - Météo-France

 

Un retard trop important accumulé au niveau des nappes phréatiques

Mais cette situation améliorée en surface ne l'est pourtant pas en profondeur ! En effet, si les sols paraissent très humides sur un bon nombre de régions, ce n'est pas encore le cas des nappes phréatiques qui restent encore à des niveaux très insuffisants voire même préoccupants.

 

Ceci s'explique en grande partie par l'important déficit pluviométrique accumulé au cours de l'année 2022 (déficit national supérieur à -20%), et principalement au cours des printemps et été particulièrement secs voire arides ayant fortement sollicités les eaux souterraines. Deux mois avaient même marqué les esprits par leur aridité : mai (-62%, mois de mai le plus sec depuis le début des mesures en 1959), et surtout un incroyable mois de juillet (-84%, 2e mois le plus sec jamais mesuré en 63 ans de mesures derrière mai 1961), deux mois ayant fortement aggravé l'état des nappes.


Anomalies pluviométriques mensuelles durant l'année 2022 (par rapport à la période 1991-2020) - Météo-Villes

 

Malgré le retour de l'humidité sur certaines régions au cours de l'automne, ces pluies ont été bien trop insuffisantes pour compenser le déficit des derniers mois et améliorer l'état des nappes. Des pluies qui ont essentiellement servi à ré-humidifier les sols en surface mais également utilisées par une végétation restée active jusque très tardivement cet automne (en raison de l'incroyable douceur observée notamment en octobre).

 

Si la recharge de ces nappes a débuté (60% des niveaux des nappes en hausse en décembre), elle reste peu intense. Plus de 3/4 d'entre-elles sont à des niveaux bas voire très bas en ce début d'année, et surtout bien inférieurs aux niveaux observés en décembre 2021. Seules les nappes situées le long du littoral de la Manche à la
Bretagne ou la nappe alluviale de la plaine d’Alsace nord, de Bourgogne-Franche-Comté, de Corse ou de la basse vallée du Rhône présentent des situations favorables et dans les normales des années précédentes.

Situation des nappes phréatiques au 1er janvier 2023 - BRGM

 

Vers une poursuite de la recharge des nappes sous les pluies de la fin janvier

Les tendances à court terme sont toutefois plutôt optimistes. S'il faut une certaine inertie entre l'apparition des pluies et la recharge effective des nappes, les tendances promettent une fin de mois de janvier globalement humide sur l'ensemble du pays (seul le secteur Méditerranéen pourrait être à l'écart). Les massifs de l'Est, et une grosse moitié Ouest du pays devraient subir des pluies abondantes au cours des prochains jours. Il faudra même s'attendre à des pluies diluviennes au sud de la Garonne (Sud-Aquitaine et Ouest des Pyrénées avec des cumuls pouvant dépasser les 200mm sur les 10 prochains jours).

 

Ces pluies devraient permettre la poursuite de l'humidification des sols, et l'infiltration en profondeur, laissant envisager une recharge progressive des nappes. Toutefois, cette recharge devra se poursuivre durant l'ensemble de l'hiver pour retrouver des niveaux satisfaisants et rattraper le retard des mois écoulées : des mois de février et/ou mars relativement sec ne seraient dès lors pas bons signes en vue de la période chaude !

Accumulation totale des précipitations sur 15 jours - prévision jusqu'au 30 janvier 2023 - Modèle GFS via WXCharts

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.