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Froid marqué et beaucoup de neige : retour sur le mois de décembre 2010

 

La France n'a plus connu de mois de décembre froid depuis 2010. Il y a 12 ans, vague de froid et épisodes neigeux à répétition rythmaient le quotidien des français ! Retour sur cette fin 2010 exceptionnelle.

 

 

Décembre 2010 en chiffres : un froid remarquable !

 

Si l'on considère les normales 1981-2010, le mois de décembre 2010 fut tout simplement le dernier a avoir enregistré une anomalie thermique négative en France. En effet, tous les mois de décembre entre 2011 et 2022 ont au moins enregistré une légère anomalie douce par rapport aux normales 1981-2010. Toutefois, c'est l'intensité de l'anomalie qui rend le mois de décembre 2010 véritablement exceptionnel avec un déficit thermique d'environ -2,8°C en France ! Il fut tout simplement le mois de décembre le plus froid depuis décembre 1969, soit depuis 41 ans auparavant ! À ce jour, il reste donc le mois de décembre le plus froid depuis plus d'un demi-siècle.

 

Écart thermique à la normale 1981-2010 en décembre en France de 1972 à 2021 - via Météo France

 

 

 

Durant ce mois de décembre 2010, la température moyenne en France fut d'un peu moins de 2,9°C, une valeur particulièrement basse. Cependant, c'est sur la moitié nord du territoire que le déficit fut véritablement exceptionnel, atteignant souvent -3 à -5°C par rapport à la normale ! Ainsi, le Grand-Est et les Hauts-de-France ont bien souvent enregistré une température moyenne négative au cours du mois ! Dans certaines stations des Ardennes, la température moyenne de décembre 2010 (moyenne des minimales et des maximales) fut proche de -2°C !

 

Températures moyennes en décembre 2010 et écart à la normale 1971-2000 - via Météo France

 

 

 

 

Arrivée brutale de l'hiver dès la fin novembre 2010

 

Si le mois de décembre 2010 fut particulièrement hivernal, les hostilités avaient débuté dès la fin du mois de novembre 2010. Un blocage anticyclonique s'était met en place vers l'Islande et la Mer du Nord tandis que les dépressions circulaient des Açores à l'Italie, dirigeant ainsi un flux de nord à nord-est bien froid et humide, dont les racines nous amenaient un air venu de Scandinavie et de l'ouest de la Russie. Le froid s'est alors rapidement installé, notamment dans le nord de la France.

 

Situation à échelle continentale le 28 novembre 2010 - via wetterzentrale.de

 

 

 

Avec le froid déboulant par le nord et le nord-est et des anomalies dépressionnaires circulant dans les parages de notre pays, la neige n'a pas tardé à se montrer. De nombreuses régions voient leurs premiers flocons tomber à la fin novembre 2010 mais l'épisode le plus marquant survient le week-end des 27 et 28 novembre 2010 où il tombe 20 à 30 cm sur Orléans et sa région, du jamais vu depuis l'après-guerre ! Le 30 novembre 2010, on relèvera -15,3°C à Orléans, une valeur constituant un record mensuel de froid !

 

20 à 30 cm de neige à Orléans (Loiret) le 29 novembre 2010 au matin - photo Robin Richard

 

 

 

 

Un mois de décembre 2010 remarquablement neigeux

 

Mis en place dès la fin du mois de novembre 2010, le blocage anticyclonique aux hautes latitudes perdurera une bonne partie du mois de décembre 2010. Avec des hautes pressions très puissantes de la Russie au Groenland, les dépressions ont circulé des Açores aux Balkans en passant par le bassin méditerranéen, dirigeant un flux continental froid sur une grande partie de l'Europe. Outre les averses de neige venues du nord, plusieurs fronts sont également remonté par la Méditerranée ai gré du passage des anomalies dépressionnaires et ont donné lieu à d'importants conflits pluvio-neigeux sur notre pays.

 

Anomalies de pression en Europe au cours du mois de décembre 2010 - via climatereanalyzer.org

 

 

 

Dès les premières heures du mois de décembre 2010, les flocons tombent en plaine sur de nombreuses régions. L'un des épisodes marquants survient le 1er décembre 2010 sur Rhône-Alpes. Des chutes de neige abondantes se bloquent durablement sur la région et les quantités deviennent remarquables : 38 cm à Chambéry, 27 cm à Grenoble, 25 cm à l'aéroport de Lyon St-Exupéry, 22 cm à Ambérieu ou encore 17 cm à St-Étienne ! Le ton de ce mois de décembre était donné !

 

38 cm de neige sont relevés à Chambéry (73) le 1er décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

 

 

Au nord-ouest de la France, le flux de secteur nord-est amène un air glacial qui survole les eaux encore douces de la Manche. Cela génère un "effet de lac" avec la naissance de nombreuses et fortes averses de neige qui s'enchaînent le long des rivages de la Manche. Le nord de la Bretagne et le Cotentin sont ensevelis sous des quantités de neige dignes de la montagne ! Dans certains secteurs, la couche de neige au sol atteint 40 à 60 centimètres au début du mois de décembre 2010 et complique fortement la vie des habitants.

 

Environ 60 cm de neige mesurés sur le Cotentin début décembre 2010 - via La Presse de la Manche

 

 

 

Le mercredi 8 décembre, un nouvel épisode de neige en plaine se met en place. Ce dernier a la mauvais idée de se centrer sur l'Île-de-France où les chutes de neige les plus intenses se mettent à tomber une fois que les gens sont au bureau. On mesure jusqu’à 18 centimètres de neige vers Meudon et sur le nord de la Seine-et-Marne, 13 cm à Trappes ou encore 11 cm à Paris-Montsouris. Rapidement, les axes franciliens et la région connaît une paralysie routière historique avec jusqu’à 350 km de bouchons cumulés dans et autour de Paris ! Des milliers de salariés passent la nuit au bureau ou dans des centres d’hébergement tandis que d'autres doivent abandonner leurs véhicules sur un périphérique devenu impraticable !

 

Paralysie routière suite à la neige en Île-de-France le 8 décembre 2010 - via chronique Météo Villes

 

 

 

D'autres épisodes neigeux vont se succéder entre la mi-décembre et les fêtes de Noël, concernant le centre et l'est du pays. C'est toutefois dans le nord de la France qu'ils sont les plus importants. Entre le 17 et le 20 décembre 2010, une perturbation neigeuse circule par jour, quasiment sur les mêmes régions : Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France et Champagne. L'épisode du 19 décembre est le plus important, bloquant 6.000 personnes à l'aéroport de Roissy ! Dans certains secteurs comme en Picardie, la couche au sol finit par atteindre 30 à 40 centimètres de neige !

 

Près de 40 cm de neige à Campeaux (Oise) le 19 décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

 

 

Un énième épisode neigeux se produit le vendredi 24 décembre 2010, pour le Réveillon ! Le nord-est de la France est le plus touché, notamment l'Alsace et la Lorraine où les chutes de neige se prolongent tout au long de la nuit de Noël. Le 25 décembre 2010, la couche au sol est souvent de 20 à 40 cm en plaine sur ces régions, où cela faisait 40 ans qu'on avait plus vu un Noël aussi enneigé ! La station de Strasbourg mesure officiellement 26 cm le matin de Noël ! Depuis cette date, Noël se passe généralement sans neige en plaine...

 

26 cm de neige officiellement relevés à Strasbourg le 25 décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

 

 

 

Un froid glacial dans le nord du pays

 

Comme nous l'avons évoqué plus haut, la température moyenne au cours du mois de décembre 2010 fut négative entre les Hauts-de-France et le Grand-Est ! Dans le département du Nord, on passe plus de la moitié du mois les pieds dans la neige et le froid quasi-ininterrompu conduit de nombreux cours d'eau à se figer. C'est le cas du canal de la Deûle à Lille qui se voit recouvert de glace et de neige à la fin de l'année 2010. La station de Lille-Lesquin n'atteint jamais les normales, à l'exception des 11 et 12 décembre 2010, et termine avec un déficit thermique mensuel de -4,7°C !

 

Lille enneigée et son canal de la Deûle gelé en décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

 

 

Comme de nombreuses régions du nord, du centre et de l'est ont leurs sols recouverts de neige, le gel devient sévère dès que le ciel se dégage dans la nuit. C'est au nord-est que seront enregistrées les valeurs les plus glaciales de ce mois de décembre 2010, juste après l'épisode neigeux remarquable de Noël. Le matin du dimanche 26 décembre 2010, le thermomètre plonge jusqu'à -22,5°C à Buhl-Lorraine et -21,6°C à Réding dans les plaines de Moselle, -18,4°C à Strasbourg et -15,9°C à Nancy !

 

Températures minimales du 26 décembre 2010 en France - via infoclimat.fr

 

 

 

Toutes les régions françaises ont subi des températures très froides à un moment ou un autre au cours de ce mois de décembre 2010, même si c'est au nord et au nord-est que le froid s'est montré le plus persistant (valeurs plus fluctuantes au sud). Outre les -22,5°C mesurés en Moselle, on a relevé jusqu'à -14,7°C à Reims, -13,5°C à Beauvais & Aurillac, -13,4°C à Clermont-Ferrand ou encore -12,0°C à Grenoble. Dans le sud-ouest, il avait fait jusqu'à -9°C à Mont-de-Marsan & Tarbes.

 

Températures minimales mesurées au cours du mois de décembre 2010 - Météo Villes

 

 

N'hésitez pas à consulter notre chronique >>> pour vous replonger dans ce mois de décembre 2010 remarquable et découvrir tous les événements météo marquants des derniers siècles en France.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.