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Des événements météo rendus possibles en France par le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique repousse peu à peu le champ des possibles et des événements toujours plus impressionnants surviennent. Quels sont les phénomènes rendus possibles en France par la hausse globale des températures ?

 

Les tempêtes de 1999

 

Animation satellite de la tempête Lothar le 26 décembre 1999 - via Météo France

 

Alors que le XXème siècle s'apprêtait à s'achever, la France était loin de s'imaginer ce qu'elle allait subir. Juste après les fêtes de Noël 1999, une tempête sans précédent se creuse au large de nos côtes et balaye la France. Nommée Lothar, celle-ci génère des rafales d'une puissance spectaculaire : 166 km/h à Alençon, 169 km/h à Paris, 173 km/h à Orly et 180 km/h dans le Calvados !

 

Moins de deux jours plus tard, une seconde tempête tout aussi violente frappe les régions situées au sud de la Loire. Martin fait des ravages dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999 avec des vents atteignant 158 km/h à Clermont-Ferrand, 165 km/h à Millau, 194 km/h à Royan et 198 km/h sur l'Île de Ré ! Ces deux "bombes" météorologiques se sont creusées extrêmement rapidement, dans un contexte très doux et excessivement dynamique (jet stream atteignant 400 à 500 km/h vers 9000m) !

 

Dégâts causés par la tempête Lothar à Paris fin décembre 1999 - Chronique Météo Villes

 

Les dégâts causés par des deux tempêtes sont incommensurables ! Des forêts entières sont ravagées. Dans certaines régions, on a l'impression qu'un cyclone tropical est passé ! Le bilan humain est très lourd avec 30 victimes en France pour la tempête Lothar et 35 victimes pour la tempête Martin. Le bilan matériel, quant à lui, se chiffre en milliards d'euros !

 

Même s'il n'est pas possible d'établir clairement le rôle du réchauffement climatique dans la formation de ces deux tempêtes historiques, le choc entre les masses d'air subtropicales et les masses d'air polaires au large de nos côtes atlantiques a contribué à rendre la situation excessivement dynamique.

 

 

La canicule de 2003

 

Masses d'air à 850 hPa (vers 1500m d'altitude) le 10 août 2003 - via wetterzentrale

 

Il y a 18 ans, à une époque où le réchauffement climatique était encore tabou pour une part importante de la population, la canicule de 2003 avait surpris tout le monde par son intensité et sa durée. L'été 2003 dans sa globalité fut remarquablement chaud en France et n'a toujours pas été battu depuis. Cependant, c'est durant la première quinzaine du mois d'août que les températures ont atteint les niveaux les plus remarquables.

 

Températures maximales durant la canicule d'août 2003 - chronique Météo Villes

 

En ce mois d'août 2003, on découvre alors des températures qu'on pensait difficilement possible en France ! Les 40°C sont atteints jusqu'en région parisienne et le thermomètre grimpe jusqu'à 44,1°C à Conqueyrac dans le Gard, record national qui ne sera battu qu'en 2019 ! Au delà des valeurs records, c'est la durée de cet épisode qui le rend tout à fait remarquable et insoutenable puisque les températures sont exceptionnellement élevées durant deux semaines.

 

Surmortalité durant la canicule de 2003 - archives INA / France 2

 

En France, le bilan humain de cette canicule fut dramatique. À l'automne 2003, les chiffres de la surmortalité faisaient état de plus de 11.000 morts en France. L'augmentation anormale des décès fut particulièrement importante sur une large partie centrale de la France, où les températures les plus élevées ont été enregistrées. Cette année là, la France prend conscience que les épisodes de chaleur intense peuvent durer et tuer. De nombreuses mesures seront mises en œuvre durant les mois et années suivants pour s'adapter et anticiper les risques.

 

 

Des ouragans toujours plus proches

 

L'ouragan Lorenzo le 1er octobre 2019, encore en catégorie 2 à 1000 km des Açores ! - via Météo France

 

Il y a encore quelques années, il était hautement improbable de voir un ouragan s'approcher de l'Europe. Pourtant, nous savons depuis 2019 que cette hypothèse n'est plus aussi farfelue. Le 1er octobre 2019, l'ouragan Lorenzo s'est approché de l'Europe en se maintenant en catégorie 2 à environ 1000 kilomètres de l'archipel des Açores ! Il s'agit de l'ouragan le plus puissant jamais observé aussi près du vieux continent.

 

L'ouragan Pablo à seulement 1600 km des côtes françaises le 27 octobre 2019 - via EUMETSAT

 

4 semaines plus tard, c'est l'ouragan Pablo qui a surpris tout le monde. Ce dernier s'est en effet formé au large des côtes atlantiques de l'Europe, atteignant la catégorie 1 à seulement 1.600 kilomètres des côtes françaises et à 700 kilomètres des côtes de Galice en Espagne, du jamais vu !

 

L'augmentation de la température des océans comme celle de l'atmosphère crée des conditions de plus en plus favorables à la persistance des cyclones tropicaux, lesquels s'aventurent désormais dans des régions jamais concernées auparavant. Si l'ouragan Pablo s'était rapproché à seulement 700 kilomètres des côtes de l'Europe, il n'est pas impossible que des phénomènes semblables finissent par atteindre notre continent dans les prochaines décennies.

 

 

Les canicules de 2019

 

Masses d'air à 850 hPa (vers 1500m d'altitude) le 27 juin 2019 - via wetterzentrale

 

Après la canicule de 2003, nombreux étaient ceux qui doutaient des projections climatiques annonçant des températures encore plus élevées dans un futur proche. Pourtant, les canicules survenues durant l'été 2019 nous ont rapidement ramené à la réalité. La première est survenue à la fin du mois de juin avec une précocité et une intensité inédites ! Les températures à 850 hPa (vers 1500m) dépassaient alors les 25°C jusqu'en Bretagne et les 28°C dans le sud-ouest !

 

Canicules de fin juin et fin juillet 2019 en France - via Météo France & Le Parisien

 

Le 28 juin 2019, l'alerte rouge à la canicule est déclenchée sur l'Hérault, le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. La France pulvérisé son record absolu de chaleur datant de 2003. On mesure 46,0°C à Vérargues dans l'est de l'Hérault alors que les 45°C n'avaient jamais été atteints auparavant !

 

Fin juillet, une nouvelle canicule historiquement forte touche quasiment tout le pays. Cette fois, ce sont les régions du nord qui passent en alerte rouge le 25 juillet 2019 avec des températures atteignant 40 à 43°C ! Il fait 42,6°C à Paris et même 41,3°C à Dunkerque sur les rivages de la Mer du Nord ! Certaines villes du nord pulvérisent leurs records de plus de 4°C ! Sans réchauffement climatique, de telles températures seraient impossibles et les modèles climatiques projettent de nouveaux records pour les décennies à venir...

 

 

L'hiver 2019-2020 chaud et sans neige

 

Anomalies thermiques (minimales et maximales) en France durant l'hiver 2019-2020 - via Météo France

 

Avant la dernière décennie, l'hiver le plus doux jamais observé en France était l'hiver 1989-1990. La neige fut quasiment absente en plaine et cet hiver resta sur la première marche des plus doux durant 25 ans (moyenne de 7,62°C sur 3 mois). Cependant, l'hiver 2015-2016 est venu le détrôner avec une moyenne de 7,97°C. C'était sans compter sur l'hiver 2019-2020 et ses températures remarquablement douces durant 3 mois !

 

Avec une moyenne trimestrielle de 8,18°C, l'hiver 2019-2020 fut le plus doux jamais observé en France et le premier à passer au dessus de la moyenne des 8°C ! Les courbes ci-dessus montrent l'ampleur sans précédent des anomalies douces, non seulement importantes mais aussi et surtout durables. Aucun pic de froid marqué n'a été observé durant l'ensemble de l'hiver et les gelées ont été historiquement rares !

 

Quasiment pas de neige à 1800m dans les Pyrénées le 23 février 2020 ! - photo Dorian Dziadula

 

Ces températures remarquablement douces apporte une absence quasi-totale de neige en plaine durant l'ensemble de l'hiver ! Pire, l'enneigement en montagne est catastrophique dans certains massifs. C'est notamment le cas des Pyrénées où la neige est quasiment absente à la fin de l'hiver, jusqu'à des altitudes importantes - du jamais vu ! Plusieurs épisodes printaniers rythment le mois de février 2020 où les glaciers font déjà recette !

 

Un tel hiver n'aurait pas été possible sans les effets du réchauffement climatique et l'augmentation continue des températures à échelle du globe laisse à penser que ce type d'hivers anormalement doux sera de moins en moins exceptionnel au cours des décennies à venir...

 

 

La tempête Alex en octobre 2020

 

Cumuls de pluie du 2 octobre 2020 au passage de la tempête Alex - via Météo France

 

Tout le monde se souvient des conséquences dramatiques de la tempête Alex à l'automne dernier. Une dépression passée sur la Bretagne a fait remonter de l'air chaud et particulièrement humide sur le sud-est de la France, générant un épisode pluvio-orageux d'ampleur historique sur l'est du Var et les Alpes-Maritimes. Il est tombé 500 mm à Saint-Martin-Vésubie en seulement 24h, dont 248 mm en 6 heures - du jamais-vu sur la région !

 

Scènes de dévastation à Saint-Martin-Vésubie (06) après la tempête Alex - photo Valérie Hache / AFP

 

Les cumuls de pluie records ont généré des crues d'ampleur dramatique sur la basse vallée de la Tinée, la Vésubie, la Roya et la basse vallée de l’Esteron (arrière-pays niçois), rasant plus de 100 maisons et emportant plusieurs ponts. Ces intempéries ont causé la mort de 10 personnes tandis que 8 personnes n'ont pas été retrouvées.

 

Le rôle du réchauffement climatique dans la sévérité des épisodes pluvio-orageux est clairement établi. En effet, plus la température est élevée et plus l'atmosphère est capable de contenir de grandes quantités d'eau, pouvant alors se déverser en produisant des épisodes excessivement violents aux conséquences dramatiques.

 

 

Un groupe de travail (World Weather Attribution) a récemment été créé afin de répertorier les phénomènes climatiques hors-normes et d'établir leur période de retour, en tenant compte des effets du réchauffement climatique. Vous pouvez également vous plonger dans les événements climatiques violents survenus en France via notre chronique >>>

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.