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Décembre froid : promesse d'un hiver glacial?

Contrairement à l'hiver calendaire, l'hiver météorologique a débuté ce vendredi (1er décembre – 28 février). Aucun retard n'étant admis, la première véritable offensive hivernale est arrivée tout juste dans les temps cette semaine avec une invasion froide et neigeuse (>>).

Depuis quelques jours, les températures sont passées bien en dessous des normes de saison. Selon les prévisions, le froid semblerait prendre le dessus d'une manière générale jusqu'à la mi-décembre (consultez nos prévisions mises à jour régulièrement pour observer l'évolution de la situation pour les 15 jours à venir >>).

Or, un mois de décembre froid est-il synonyme d'un hiver qui restera lui-même sous les normes ? Prenons 3 exemples passés pour tenter d'y répondre :

Hiver 2010/2011 :

A partir du 25 novembre, et ce jusqu'aux derniers jours de décembre, plusieurs vagues de froid et offensives neigeuses exceptionnelles se produisent tout l'ensemble du pays sans exception.

De fortes averses de neige ont lieu dans la soirée du 27 vers Dunkerque où il tombe 10 cm ! Le 28 novembre, une zone de neige se forme sur les Pays de la Loire et prend de l’ampleur en se dirigeant vers l’Orléannais puis le sud de l’IDF et de la Champagne. Il tombe 15 à 20 cm de neige collante près d’Orléans (un record depuis la 2eme guerre mondiale) et 2 à 8 cm de neige sur le sud et l'Est de l'Ile-de-France. Le 30 novembre, les températures minimales descendent souvent sous les -10°C sur la moitié Nord enneigée (-15,3°C à Orléans (45), -13,4°C à Châteaudun, -13°C à Luxeuil (70), -12,6°C à Mulhouse (68), -11,4°C à Blois (41), -11,3°C à Chartres (28)). Le 1er décembre au matin, la couche de neige atteint des épaisseurs impressionnantes en région Rhône-Alpes avec 38 cm à Chambéry (où il n’avait pas autant neigé en 24 h), 27 cm à Grenoble, 25 cm à Lyon St Exupéry, 22 cm à Ambérieu, 17 cm à St-Etienne, 16 cm à Vichy et 8 cm à Clermont-Ferrand.

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Neige à Orléans le 28 novembre (gauche) et à Grenoble le 1er décembre 2010 (droite),

Le 2 décembre, la neige concerne le nord de la Bretagne, l’ouest et le nord du Cotentin où l’on mesure localement jusqu’à 60 cm !! Des centaines d’automobilistes sont bloqués durant toute la nuit sur la RN12. Le 8 décembre, des chutes de neige lourdes et remarquables concernent les régions des Pays de la Loire à l’IDF, Champagne et Lorraine. On mesure localement jusqu’à 18 cm vers Meudon et sur le nord de la Seine-et-Marne, 13 cm à Trappes (78), 11 cm à Paris-Montsouris, 9 cm à Chartres. La circulation devient extrêmement difficile sur les axes franciliens et la région connaît l’une des pires paralysie routière de son histoire ! (jusqu’à 350 km de bouchons cumulés ont été recensés dans et autour de Paris). Des milliers de salariés franciliens passent la nuit au bureau, dans des centres d’hébergement, chez des amis ou à l’hôtel.

Le 15, il gèle sur toute la France (sauf sur la pointe de la Bretagne) et l’on bat un record de froid à Nice où il fait près de 0°C. Dans la nuit du 16 au 17, il tombe 5 à 10 cm de neige sur une partie du Nord-Pas de Calais et de la Picardie, 5 cm en Haute-Normandie, 1 à 3 cm en IDF (notamment le 78), 15 à 20 cm sur le nord de la Lorraine et 5 à 10 cm sur Rhône-Alpes (notamment Grenoble, Chambéry, Annecy), la Bourgogne, l’Auvergne et un peu plus tard sur une partie de Midi-Pyrénées. Le 17, une forte instabilité liée à l’arrivée de l’air très froid sur la Manche provoque de fortes averses de neige en Bretagne, au nord de l’IDF (8 cm à Mantes-la-Jolie) et surtout en Haute-Normandie, Picardie et Nord-Pas-de-Calais où il tombe parfois 20 cm de neige. Dans la nuit, le thermomètre affiche -13°C à Beauvais et localement jusqu’à -16°C au centre de la Picardie.

Le 18, il tombe 3 à 7 cm en moyenne et la neige tient un peu dans Paris (5cm à Montsouris). Le 19, les fortes chutes de neige affectent les Pays de la Loire et le nord de la Bretagne dans la nuit (15 cm à Laval) puis la Normandie, l’IDF, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, la Champagne-Ardenne et le nord de la Lorraine. 6000 passagers sont bloqués à l’aéroport de Roissy ! A la fin de l’épisode, l’épaisseur de neige totale atteint 30 cm en Picardie et au nord de la Champagne-Ardenne, 20 à 25 cm au nord de la Normandie et de l’IDF...

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Neige à Amiens le 17 décembre 2010 (gauche) et en Seine-Maritime le 19 décembre 2010 (droite)

Le 20, un nouvel épisode neigeux tout à fait imprévu se produit de la Normandie à l’IDF et au nord de la Lorraine. Cette neige abondante arrive à l’heure de pointe, notamment en IDF où il tombe 5 à 15 cm du centre de Paris à l’Essonne et aux Yvelines ! De gros embouteillages ont lieu mais la situation est moins dramatique que le 8 décembre. La couche de neige dépasse souvent 20 cm en banlieue et atteint parfois 40 cm voir davantage en Normandie, Picardie, nord de la Champagne-Ardenne… Le 23, des congères d’un 1m de haut se forment par un vent de nord-est fort dans l'Aisne. La neige recouvre également le reste de l’IDF avec une couche supplémentaire de 2cm, y compris dans Paris. Il neige également entre Bordeaux, Périgueux et l’ouest de Midi-Pyrénées (2 à 5 cm).

Le 24 décembre, il neige sur les trois-quarts de la France mais la neige touche surtout les régions du Nord-est (Lorraine, Alsace). Des nombreux voyageurs restent bloqués dans les aéroports pour la nuit de Noël, notamment à Roissy où il s’agit d’une situation historique. Le 25 décembre, le nord de la Lorraine et de l’Alsace se réveillent sous une couche de neige de 15 à 40 cm. Il faut remonter à l’année 1970 pour retrouver autant de neige en France un matin de Noël. Dans la nuit du 25 au 26, la température descend à -8/-9°C en banlieue Parisienne, -22,5°C à Buhl-Lorraine (57), -21,6°C à Réding (57), -19°C à Langres (52), -18°C à Strasbourg, -16°C à Vichy et Nancy, -13°C à Metz, -12,5°C à Clermont-Ferrand... La fin de la vague de froid est marquée le 28 décembre par un épisode de pluies verglaçantes qui provoque de nombreux accidents sur les chaussées transformées en patinoire dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, l’IDF, une partie du Centre et de la Normandie. Il s’agit de neige en Champagne-Ardennes et plus à l’Est.

Au final, ce mois de décembre termine sur des températures sous les normes de -2.9°C, soit décembre le plus froid depuis 1969 !

Mais à partir de janvier, l'hiver sera marquée par des températures plus douces. Le 7 janvier, il fait plus de 15°C sur le 1/3 du territoire avec un maximum de 19°C à Vizille (38) en raison d’un effet de foehn. Le 8 janvier, il fait près de 20°C à Grenoble, 17,5 °C à Cazaux, 16/17°C à Colmar, Lyon, 15,5°C à Bourges… Malgré une nouvelle période plus froide en 2e partie de janvier, le mois de février est une nouvelle fois plus doux. Le 10 février, la douceur reste plus que jamais d'actualité, notamment dans le Sud-ouest avec 21°C à Biarritz, Orthez (64), Mont-de-Marsan (40), 20°C à St-Girons (09), 18°C à Bordeaux. La journée du 11 est la plus douce de la série car la grande douceur remonte vers le nord et concerne par conséquent les trois-quarts de la France. Il fait particulièrement beau du Sud-ouest aux régions du Nord avec des records pour un 11 février : il fait par exemple 18°C à Paris !

Au final, les deux mois doux ayant suivis ont pesé dans la balance pour atténuer le début d'hiver glacial. Malgré l'un des mois de décembre le + froid en 50 ans, l'hiver termine sur une anomalie bien plus limitée de -0.6°C.

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Hiver 2001/2002 :

Le mois de décembre s'est avéré particulièrement froid avec une anomalie de température négative de -2.2°C.

Les 14 et 15, la neige tombe parfois en abondance sur le Languedoc-Roussillon, la Provence intérieure et la Corse où des axes routiers sont coupés et des milliers de foyers privés d’électricité. Le 15, des milliers de poids lourds sont bloqués au passage du Perthus. On mesure par ailleurs 60cm à La Porta (Corse), 30cm à Amélie-Les-Bains (Pyrénées orientales) ou encore 20cm à Corte (Corse).  Jusqu'au 25 décembre, le froid est sec mais parfois intense de l’Aquitaine au Nord-Est:  il fait jusqu’à -9° à Biarritz, -14° dans les Landes, -15° à Strasbourg, -17° en Côte d’Or et même -19° à Epinal (Vosges). La première semaine de janvier 2002 est également bien froide puisqu'il gèle jusqu’à Nice et les températures descendent à -10° au Luc en Provence (Var) et -13° à Grenoble. Certains cours d’eau finissent par geler en Alsace-Lorraine.

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Malgré tout, le reste du mois de janvier se montre bien plus doux. Le mois de Février est même remarquable voire exceptionnellement doux. La semaine du 27 janvier au 3 février est d'une extrême douceur : la végétation prend énormément d’avance et le 2 février est une journée idyllique. Non seulement il fait extrêmement doux mais le soleil brille partout avec 23° à Biarritz, 20° à Grenoble, 17° à Rennes et Strasbourg ou encore 16° à Paris. Du 11 au 13 février, la douceur revient plus que jamais : on atteint 24° en Provence intérieure et cette vague de douceur se termine par des orages sur le Centre, le Bassin parisien et la Bourgogne, un peu comme en plein été.

Au final, malgré un mois de décembre bien froid, l'hiver 2001/2002 se termine sur une moyenne positive, avec une anomalie douce de +0.4°C grâce à des mois de janvier et surtout février bien plus doux.

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Hiver 1990/1991 :

Le mois de décembre 1990 se montre particulièrement froid. Du 9 au 13 décembre, la Franche-Comté, le nord des Alpes et le Dauphiné connaissent la pire tempête de neige depuis 1970. A Lyon, la neige fait son entrée le soir même de la célèbre fête de la lumière alors que tous les quartiers sont illuminés; ils ne le resteront pas longtemps ! Une incroyable pagaille est alors constatée à l’est de Lyon, aggravée par le manque de prévoyance des automobilistes circulant sans chaînes ni pneus spéciaux. De vastes régions sont rapidement paralysées sous 50 à 80 cm de neige (50cm à Lyon-Satolas, 60cm à Lons le Saunier, 32cm à Grenoble-St martin-d’Hères mais 74 cm à St Geoirs en Isère). Comme il s’agit d’une neige lourde (chargée en eau), de nombreux toits s’effondrent sous son poids (comme celui du  supermarché Leclerc de Bourgoin-Jallieu, faisant 6 blessés).

Les arbres cassent et endommagent des lignes électriques et les caténaires de la SNCF. De nombreuses gares de la région ne desservent plus de voyageurs. Les agglomérations de Mâcon, Chalon-sur-Saône, Bourg-en-Bresse et Bourgoin-Jallieu restent paralysées pendant au moins trois jours et la plupart des écoles sont fermées. 120 000 foyers (300 000 personnes) sont sans électricité, ce qui mobilise plus de 5000 agents qui travaillent souvent dans des conditions extrêmement difficiles.

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Neige dans les plaines de l’Ain (gauche / Jean-Luc Maréchal) et à Bouvesse (droite - Matthias Gonzalez) - décembre 1990

La neige ne touche pas seulement ces régions, et les trois-quarts de la France sont concernés (à un degré bien moindre). On peut d’ailleurs noter qu’il s’agit des premières chutes de neige quasi-généralisées depuis la vague de froid du mois de janvier 1987, ce qui contribue à accentuer le phénomène de panique qui règne un peu partout sur les routes, la population n’étant plus habituée aux intempéries hivernale. Avec -1.9°C sous les normes, ce mois de décembre 1990 est alors le plus froid observé en France depuis celui de 1975.

Mais après un mois de janvier légèrement plus doux que les moyennes habituelles, la température replonge sérieusement en février 1991. Du 3 au 15 février, la France connaît sa première véritable vague de froid depuis le mois de janvier 1987. On est loin des rigueurs de 1987 mais la neige concerne tout de même la Côte d’Azur et la Corse (parfois 10 à 15cm sur le littoral). Le 7 février, alors que le premier festival des présentateurs météo ouvre sous une neige imprévue à Issy-les-Moulineaux, les températures descendent en dessous de –10° sur toute la moitié Nord (–20° à Luxeuil-les-bains, -15° à Reims, -13° à Rouen, -12° à Paris). On ressort les skis sur la pointe de la Bretagne, en Normandie et sur le Nord-Pas-de-Calais avec 25cm au Touquet (Pas-de-Calais) et 20cm à Brest, Rouen et Bourges. Cette vague de froid se termine le vendredi 15 février, mais le redoux est accompagné de très fortes chutes de neige à Tours, Chartres ou Paris. Les conditions s’améliorent heureusement avec l’arrivée du week-end et des grands départs en vacances de février pour deux millions de Parisiens.

L'hiver 1990/1991 s'est avéré donc bien froid, avec un bilan négatif de -1.6°C. Après un mois de décembre froid et janvier dans les normes, les offensives hivernales se sont donc poursuivies en février.

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Course de traîneau dans le port de Brest (gauche) et chutes de neige sur Nice (droite) - février 1991

 

 

En conclusion, un début d'hiver froid ne singifie pas que le reste de l'hiver sera du même accabit. D'un point de vue statistique, aucun scénario majoritaire ne se dégage : sur les 50 dernières années (depuis 1967), 14 mois de décembre ont fini sur une anomalie froide de plus de 1°C. Une fois sur deux alors, l'hiver qui en suit à fini par être tout aussi froid (8 hivers sur 14 avec une anomalie < -1°C).

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Anomalie de température en France en décembre depuis 1967 - Météo-France

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Vous pouvez retrouver toutes ces archives météorologiques complètes et illustrées par année depuis 1850 sur notre rubrique "CHRONIQUE" >>

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.