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Année 2021 : proches des normales en France, de nouveau chaude dans le monde

Une année 2021 contrastée en France par rapport aux précédentes :

 

L'année 2021 se termine bientôt et celle-ci ne fut pas, contrairement aux années précédentes, dominée par des épisodes de fortes chaleur récurrents. En effet, l'anomalie thermique nationale annuelle devrait se situer autour de +0,2°C sur notre pays, l'excédent le plus faible depuis 2013 qui fut la dernière année à s'être soldée par un déficit thermique en France.

 

Écart à la moyenne annuelle de référence (1981-2010) de la température moyenne agrégée en France depuis 1900 – Météo-France

 

 

Avec cet excédent restant relativement faible, l'année 2021 se place au 21ème rang des années les plus chaudes depuis 1900 alors que 2020 avait été la plus chaude en France et dans le monde devant 2018 et 2014.

 

Il est en effet intéressant de noter que l'année a été marquée par une variabilité mensuelle importante des températures. Si février, juin et septembre ont été très chauds, avril et mai ont cependant été plus froids, tout comme août et novembre. Au final, on ne compte "que" 5 mois plus chauds que la moyenne sur le pays contre 7 plus frais. 

 

Ecart à la moyenne mensuelle de référence (1981-2010) de la température moyenne agrégée en France en 2021 – Météo-France

 

 

 

Des périodes fraîches voire froides dominantes : 

 

C'est donc bien l'air frais voire froid qui a le plus marqué les esprits cette année. Dès le début d'année, l'enneigement était important en montagne avec par exemple plus de 50/100cm de neige de façon généralisée sur les Alpes à la fin du mois de janvier.

 

Webcam du Grand-Bornand (Haute-Savoie) à 1300m le mardi 26 janvier 2021 - via skaping

 

Si le mois de février s'était montré bien plus doux, le froid était ensuite revenu pour l'équinoxe de printemps et avait perduré durant une bonne partie des mois d'avril et mai. Un froid qui s'était d'ailleurs montré exceptionnel au début du mois d'avril avec des gelées tardives particulièrement marquées et de nombreux records de froid battus.

 

Braseros à Loriol-sur-Drôme dans la nuit du 8 avril 2021 pour sauver les abricotiers - photo Léo Lespets

 

 

Le mois de mai avait également été perturbé et frais sur une large partie de la France avec un printemps ne se montrant pas décidé à s'installer. Entre fraîcheur, averses et giboulées, les premières sensations de chaleur se laissaient désirer sur de nombreuses régions.

 

Averse de grêle sur Paris pour la réouverture des terrasses le mercredi 19 mai 2021 Via Instagram @clemdelz

 

Le mois de juin avait quant à lui commencé par une vague de chaleur assez notable mais c'est bel et bien l'instabilité qui avait marqué les esprits avec une succession de virulentes dégradations orageuses sur de nombreuses régions provoquées par la circulation récurrente de gouttes froides sur l'Ouest de l'Europe. L'impression de beau temps estival fut donc très temporaire et souvent gâchée par des orages parfois violents.


Ce type de temps perturbé avait d'ailleurs perduré durant le mois de juillet avec des gouttes froides se succédant sur l'Ouest de l'Europe. L'instabilité fut particulièrement récurrente, tout comme la pluie avec des inondations en plein mois de juillet sur l'Est du pays, une situation peu fréquente en période estivale. 

 

Juillet fut d'ailleurs le 7ème mois de juillet le plus pluvieux depuis 1959 en France avec un excédent national de +39%.

 

Écart à la moyenne (1981-2010) des cumuls observés sur la France en Juillet 2021 – Météo-Villes

 

 

Si août fut plus calme et temporairement assez chaud au Sud, les nuages se montraient souvent récurrents et les températures n'affichaient toujours pas des valeurs durablement estivales avec au final un déficit thermique de -0,5°C en France par rapport à la moyenne 1981-2010. La faute à un flux à dominante Est/Nord-Est peu favorable à de la chaleur marquée et durable sur le pays.

 

Après un mois de septembre de nouveau chaud sur une large partie de la France (excédent de +2°C !), l'air plus frais a de nouveau envahit le pays en octobre et surtout novembre avec de longues périodes anticycloniques et des flux à dominante Nord/Nord-Ouest en altitude, favorablse à une certaine fraîcheur persistante sur notre pays.

 

 

La fin du mois de novembre et le début du mois de décembre furent particulièrement perturbés mais toujours frais voire froid avec des chutes de neige très importantes en montagne et des enneigement records pour la saison dès la moyenne altitude.

 

Importante quantité de neige à Villarembert (Savoie) ce 8 décembre 2021 – Via Infoclimat.fr

 

En résumé, cette année 2021 fut marquée par un air frais voire froid particulièrement récurrent sur la France en raison de flux d'altitude peu favorables à des conditions plus chaudes contrairement à ce que nous avons pu connaître ces dernières années.

 

L'hiver et le printemps ont en effet été dominés tantôt par des flux océaniques frais et humide, tantôt par des flux continentaux plus sec mais frais voire froids avec parfois quelques périodes plus douces. Durant l'été, ce sont les gouttes froides qui ont dominé les débats avec des dégradations récurrentes et peu de périodes calmes et chaudes. Durant l'automne, les flux continentaux calmes et sec ont de nouveau repris le dessus. 

 

Flux récurrents sur la France et l'Europe durant l'année 2021 - Météo-Villes

 

 

Ces situation atmosphériques n'ont donc pas été favorables à de la chaleur durable et intense comme ce que nous avons pu connaître durant la dernière décennie. Cette année figure donc comme une anomalie dans une tendance toujours plus chaude depuis le début des années 2000. 

 

 

La France : une exception à l'échelle globale ?

 

 

Si le ressenti général ne fut pas particulièrement chaud sur notre territoire cette année, le constat en est tout autre dans le monde. L'année 2021 devrait en effet finir dans le top 5 des années les plus chaudes depuis le début des relevés à l'échelle du globe. En témoigne l'anomalie de température entre décembre 2020 et novembre 2021, globalement positive à quelques exceptions près. 

 

Anomalies de températures à l'échelle du globe entre décembre 2020 et novembre 2021 (moyenne 1981-2010) - Copernicus 

 

Cette année 2021 a en effet de nouveau vu de nombreux évènements marquants au niveau de la chaleur et ce aux quatre coins du monde.

 

Le Printemps fut particulièrement doux voire chaud entre le Moyen-Orient et l'Asie avec des records de chaleur mensuels battus dès le mois de février. On a par exemple pu relever 34°C à Nasiriya en Iraq (record national mensuel) le 17 février, 15.8°C à Hanbogd en Mongolie (record national mensuel), 17.3°C à Pyongyang en Corée du Nord (record national mensuel) ou encore 24.9°C à Pohang en Corée du Sud (record national mensuel) en seconde partie de mois. 

 

Cette douceur très précoce sur une partie de l'Asie a également provoqué l'une des floraisons les plus précoces des cerisiers au Japon depuis plus de 1000 ans. Ceux-ci ont en effet fleuri atteint leur apogée le 26 mars à Kyoto, battant le précédent record du 27 mars 1409 !

 

Cerisiers en fleur dans le parc d’Omiya au Nord de Tokyo à la mi-mars – Via kanpai.fr

 

Évolution de la date de floraison des cerisiers à Kyoto depuis l'an 800 - infographie Courrier international

 

 

Nombreux ont été les records de chaleur battus à travers le monde durant cette année 2021 avec comme évènement le plus marquant l'exceptionnelle canicule de la fin juin sur l'Ouest du Canada et le Nord-Ouest des Etats-Unis où une température impressionnante de 49.6°C avait été relevée à Lytton (Canada), pulvérisant le record national absolu

 

Températures maximales du mardi 29 juin 2021 sur l'ouest du Canada - via @Pat_wx sur Twitter

 

 

Quelques jours plus tard, c'est un nouveau record mondial de chaleur fiable qui avait été battu dans la Vallée de la Mort aux Etats-Unis avec jusqu'à 54.4°C relevés à Furnace Creek le 10 juillet.

 

Températures maximales entre le 4 et le 11 juillet à Furnace Creek (Vallée de la Mort) – NOAA

 

Durant la même période, la station de Stovepipe Wells (Vallée de la Mort) a également enregistré une température minimale de 42°C (record Nord-Américain) et une température moyenne quotidienne de 47.9°C (nouveau record mondial).

 

Le Nord de l'Amérique ne fut néanmoins pas la seule région du monde a être touchée par la chaleur puisque de très nombreux record ont été battus entre le Nord de l'Afrique et le Moyen-Orient, notamment entre la fin du printemps et le début de l'Automne. 

 

Le contraste avec la France est encore plus marquant au niveau européen, si la France a connu un été assez frais, ce ne fut pas le cas sur le reste du continent avec là encore de nombreux records de chaleur battus.

  • Record absolu continental de chaleur et record national absolu italien le 11 août: 48.8°C à Syracuse en Sicile 
  • Record mensuel de température minimale européenne les 2/3 août : 35.2°C à Plakias (Grèce)
  • Record absolu de chaleur en Irlande le 21 juillet : 31,3 °C à Castlederg 
  • Record de température au-dessus de 70°N en Europe le 5 juillet : 34.3°C à Lakselv-Banak (Norvège)
  • Record national absolu de chaleur en Espagne le 14 août : 47.4°C à Montoro

 

Notons également un nouveau record national absolu de chaleur à Cizre, Turquie le 20 juillet avec une maximale de 49.1°C !

 

L'été 2021 fut d'ailleurs le plus chaud jamais enregistré en Europe avec des moyennes très excédentaires sur l'Est et le Sud du continent alors que l'Ouest restait sous un air globalement assez frais. Un contraste bien visible sur l'anomalie moyenne entre juin et août sur le continent par rapport à la moyenne 1991-2020. 

 

Anomalie de température sur l'Europe durant l'été 2021 par rapport à la moyenne 1991-2020 - Copernicus 

 

 

Le ressenti de cette année 2021 du côté de la France est donc bien une exception par rapport au reste du monde où la chaleur s'est bien manifestée de façon récurrente, parfois exceptionnelle et ce tout au long de l'année. 

 

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

Meteo-montpellier.fr. est un site météo uniquement dédié à Montpellier. Déjà une référence à Paris (plus de 100 000 visiteurs quotidiens) et dans d’autres grandes villes, ce service météo entièrement gratuit est de grande qualité. Plusieurs météorologistes locaux suivent la situation météo en permanence et réactualisent ainsi leurs prévisions plusieurs fois par jour en les affinant à chaque fois que la situation le nécessite; il en est de même pour les prévisions à 12 jours. Ce qui fait que meteo-montpellier.fr est sans doute le site météo local le plus réactif.

Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-villes.com, météorologiste , présentateur sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques).

Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.