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À quoi ressemblait le dernier âge glaciaire et cela peut-il se reproduire ?

 

Après avoir parlé de chaleur caniculaire et de sécheresse tout au long de l'été, Météo Villes vous propose de vous replonger dans le dernier âge glaciaire que la Terre ait connu. Un refroidissement global et durable pourrait-il se reproduire ?

 

 

Il y a 11.700 ans : le dernier âge glaciaire

 

Grâce à la paléoclimatologie, l'homme a su reconstituer de manière fiable le climat sur Terre des dernières centaines de milliers d'années. Ainsi, les chercheurs ont constaté que notre planète subit un cycle d'alternance entre de longues périodes glaciaires et de plus courtes périodes de net réchauffement (ou inter-glaciaires). Nous sommes d'ailleurs au cours de l'une d'elles. La dernière glaciation a débuté il y a 115.000 ans et s'est achevée il y a 11.700 ans, une éternité à échelle humaine mais une bien faible période à l'échelle de notre planète âgée de 4,5 milliards d'années.

 

Évolution des températures sur Terre depuis l'an -400.000 - via agoradessciences.com

 

 

 

ll est majoritairement admis que ce sont les modifications de l'orbite de la Terre qui génèrent les différents cycles de glaciation et de réchauffement (cycles de Milankovitch). S'en suit un cercle vicieux avec une augmentation ou une diminution nette du CO2, puissant gaz à effet de serre, avec un réchauffement ou un refroidissement du climat mondial. Plus concrètement, on observe sur la gauche du graphique ci-dessous que les températures étaient 9°C en dessous des valeurs actuelles à l'apogée du dernier âge glaciaire, il environ 21.000 ans. Autant dire que le climat n'était absolument pas le même.

 

Évolution des taux de CO2 et de la température sur Terre de -450.000 ans à nos jours - via Energy Matters

 

 

 

Lors des périodes de glaciation, c'est l'hémisphère nord de la planète qui se refroidit le plus nettement. L'explication est simple : la partie nord du globe terrestre comporte bien plus de terres que sa partie sud. Or, le froid s'accumule et s'accentue bien plus facilement au dessus des continents qu'au dessus des océans. Ainsi, lors de l'apogée du dernier âge glaciaire (il y a 21.000 ans), la glace recouvrait toute la partie nord de l'Europe ainsi que tout le Canada et le nord des États-Unis. Une partie de l'Amérique du Sud était également prise dans la glace.

 

Étendues des glaces sur Terre il y a 21.000 ans à l'apogée du dernier âge glaciaire - via kerbtier.de

 

 

 

Si l'on se focalise sur l'Europe, on constate que toute sa partie nord était couverte par les glaces il y a 21.000 ans. Une grande partie du Royaume-Uni, l'intégralité de la Scandinavie, toutes les régions bordant la Mer Baltique et même le nord-est de l'Allemagne étaient de vastes étendues glacées. En France, les glaciers alpins étaient infiniment plus étendus qu'aujourd'hui et toutes les vallées jusqu'à Grenoble étaient recouvertes par la glace !

 

Étendues des glaces en Europe il y a 21.000 ans à l'apogée du dernier âge glaciaire - via Wikipedia

 

 

 

N'oublions pas que l'homme est apparu sur Terre il y a plusieurs millions d'années (il y a environ 2,7 millions pour l'Homo habilis et 1,8 million pour l'Homo erectus). Il a donc survécu à plusieurs cycles de glaciation. Lors du dernier âge glaciaire, c'est l'homme de Néandertal qui a du s'adapter, migrant dans des cavernes et utilisant le feu pour se protéger des froids les plus mordants. Comme la nature est bien faite, nos ancêtres ont également développé un système pileux plus important lors des périodes les plus froides.

 

L'homme de Néandertal a survécu à plusieurs âges glaciaires - via pourlascience.fr

 

 

 

 

Minimum médiéval : un faux âge glaciaire

 

On parle souvent du minimum médiéval comme d'un "petit âge glaciaire". En effet, les températures mondiales ont baissé au cours du Moyen-Âge, dès le début des années 1300. Le véritable réchauffement ne sera observé qu'au milieu du XIXème siècle. Cependant, cette période de l'histoire récente n'a absolument rien à voir avec une glaciation. On remarque sur le graphique ci-dessous que les températures n'ont baissé que d'environ 1°C dans le monde, très loin des 7 à 9°C de baisse causés par les véritables âges glaciaires !

 

Courbe des températures entre la fin de la dernière glaciation et aujourd'hui - via Dans l’ère du temps

 

 

 

Des études ont remarqué des dépôts très importants de sulfates et de microparticules de verre dans des carottes de glaces issues des pôles. Ils se seraient formés en 1258 ou 1259 et seraient liés à une importante éruption volcanique. La cause sera l'éruption volcanique de 1257 sur l'île de Lombok en Indonésie. Elle aurait rejeté de nombreuses particules dans la stratosphère, réfléchissant une plus grande partie du rayonnement solaire vers l'espace, ce qui a contribué à un refroidissement progressif. D'autres éruptions massives auraient entretenu le phénomène les décennies suivantes, même s'il reste quelques zones d'ombre sur les causes exactes de ce refroidissement durable.

 

Le "petit âge glaciaire" a rendu la vie très difficile durant le Moyen-Âge - P.Bruegel

 

 

 

 

Un nouvel âge glaciaire peut-il se produire ?

 

Les climatosceptiques avancent souvent l'argument comme quoi le réchauffement climatique actuel n'est qu'un cycle naturel. Il ne faut pas se tromper d'échelle ! Les cycles de réchauffement du passé s'étalaient sur des milliers d'années, avec une augmentation très lente des taux de CO2 dans l'atmosphère terrestre. Avec l'activité humaine, le taux de CO2 a explosé en un temps record, augmentant de 50% en moins de 200 ans ! De nos jours, on atteint plus de 418 ppm de CO2 dans l'air, alors que le record datant d'il y a plus de 300.000 ans était de 300 ppm. Et les taux continuent de grimper en flèche à des vitesses inédites ! Le rôle de l'homme est indéniable.

 

Taux de CO2 sur Terre de l'an -800.000 à aujourd'hui - via NASA / NOAA

 

 

 

Il suffit de regarder l'évolution des températures mondiales depuis le début du millénaire pour se rendre compte de l'emballement depuis le début de la révolution industrielle. Alors que les augmentations et diminutions de températures s'opéraient de façon lente et sur des milliers d'années, la courbe s'envole en quelques décennies seulement ! Et puisqu'il y a toujours plus de CO2 dans l'air, l'augmentation des températures mondiales n'est pas près de s'arrêter...

 

Évolution de la température mondiale de l'an 0 à aujourd'hui - via Ed Hawkins

 

 

 

Si l'on s'en réfère aux cycles de Milankovitch évoqués au début de cet article, les prochaines périodes favorables à une glaciation auront lieu d'ici 40.000 à 60.000 ans. Mais plusieurs études indiquent que les taux historiques de CO2 dans l'atmosphère pourraient retarder la future glaciation (certaines études avancent 100.000 ans). Les périodes inter-glaciaires (comme l'actuelle) sont toujours suivies de glaciations. Mais que restera-t-il de l'homme dans plusieurs dizaines de milliers d'années ?

 

Projection de la hausse de la température mondiale d'ici 2100 - via AFP

 

 

Alors que les scénarios les plus pessimistes envisagent une augmentation de 7°C des températures d'ici 2100, il ne faut pas compter sur une nouvelle glaciation pour résoudre nos problèmes de réchauffement climatique. Il n'est pas certain que l'homme soit encore là lors de la prochaine. De plus, il reste de nombreuses inconnues : d'ici quelques siècles l'homme manquera de pétrole, gaz ou charbon. Qu'adviendra-t-il de nos émissions de CO2 ? Comment la Terre va-t-elle en absorber l'excès ? Dans tous les cas, chacun d'entre-nous subit les effets du changement climatique actuel alors que notre génération ne sera plus là depuis de nombreux millénaires lors de la prochaine ère glaciaire.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Montpellier

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Notre ville de MONTPELLIER

Montpellier (en occitan Montpelhièr) est une commune française, située dans le département de l’Hérault (dont elle est la préfecture) et de la région Languedoc-Roussillon (dont elle est le chef-lieu). Montpellier se situe sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est, proche de la mer Méditerranée (7,1 km).
Sa superficie est de 57 km² pour une altitude située entre 8 et 119 m.
Sa population est d’environ 258.000 habitants.

Le climat de Montpellier est méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux accompagnés parfois de fortes pluies (épisodes Cévenols liés à la proximité des contreforts du Massif Central sur lesquels les masses d’air humides en provenance de Méditerranée viennent parfois se bloquer lorsqu’un fort courant de sud se lève). Notez quand même que les gelées y sont plus fréquentes que sur la Côte d’Azur car l’air froid qui descend parfois de la vallée du Rhône arrive plus facilement. Notre ville est d’ailleurs située entre l’influence du Mistral et de la Tramontane, d’où des prévisions météo parfois très complexes (ce carrefour climatique en fait l’une des villes Française où le temps est le plus difficile à prévoir !) Il pleut en moyenne 61 jours / an avec un cumul de 629 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 2686 h (le record étant détenu par les Iles du Levant, dans le Var, avec plus de 3000 h par an).

L'histoire de Montpellier : Notre ville vit le jour au cours du XI ème siècle Le comte de Mauguio offre deux manses à Guilhem pour le féliciter de sa loyauté. Les héritiers de Guilhem vont alors développer la grandeur de leur famille à travers le bourg de Montpellier qui cohabitait au côté du village de Montpelliéret, propriété de l'évêque de Maguelone.
C’est au 13è siècle que ces deux villages vont être réunis à l'intérieur de nouveaux remparts fortifiés. En 1204, la ville devient espagnole suite au mariage de la fille de Guilhem VIII, Marie de Montpellier, avec Pierre d'Aragon. Elle sera revendue (la ville) au Roi de France en 1349. Cette période marque aussi un développement économique et culturel de la ville. Les marchands de Montpellier traitaient avec l'Orient l'achat d'épices et de plantes thérapeutiques dont les vertus étaient enseignées dans la toute nouvelle Université de médecine créée au XIIIème siècle. Des écoles de droit et d'art virent également le jour à cette époque. L'Université de Montpellier va se développer et son excellente réputation va attirer des étudiants de tout le Royaume (Rabelais y finit ses études de médecine en 1530).
A la fin du 14è siècle, Montpellier va connaître une période de déclin avec l'arrivée de catastrophes ( épidémies de peste entrecoupées de périodes de famine) qui vont dévaster une partie de la population.
Il faudra attendre le milieu du 15ème siècle avec l'installation de Jacques Coeur, l'argentier du roi Charles VII pour que le commerce redevienne florissant. Seulement, le rattachement de la Provence à la France en 1481 va marquer définitivement la fin de cet essor car Marseille va devenir le premier port de commerce avec l'Orient du Royaume.
Au 16è siècle, l'arrivée de la Réforme à Montpellier va marquer le début d'une ère de luttes religieuses entre catholiques et protestants. Ils vont successivement prendre le contrôle de la ville jusqu'a l'intervention de Louis XIII en 1622. Ses troupes firent le siège de la ville durant trois mois, Richelieu construisit par la suite la citadelle pour surveiller la ville. Ce siège eut pour conséquence le départ de nombreux protestants au profit des Montpelliérains catholiques. Louis XIV, dont la statue trône sur la promenade du Peyrou va faire de Montpellier la capitale administrative du Haut-Languedoc.
Le 17è et le 18è siècle furent le théâtre d'un fort développement architectural avec les travaux de célèbres architectes tels Daviler et les Giral. Ils construisirent la promenade du Peyrou, l'Esplanade et de nombreuses fontaines. De riches hôtels particuliers et églises (Saint Denis) ont également été construits par des hauts fonctionnaires et marchands durant cette période.
Au 19ème siècle la viticulture va fortement se développer, favorisant ainsi un nouvel essor achitectural avec la construction du Palais de justice, de la gare et la reconstruction du théâtre mais aussi de nouvelles églises comme Sainte Anne et Saint Roch. La viticulture, prospère aujourd'hui en Languedoc, a connu une période noire avec le Phylloxera et les problèmes liés à la surproduction.
La ville de Montpellier connaît au 20ème siècle un accroissement important avec en premier lieu l'installation des "pieds noirs" en provenance d'Algérie suivi, à la fin du siècle, de la création de pôles économiques autour de la vieille ville. La Paillade (quartier résidentiel) est le résultat de cet accroissement soudain de la population. La ville va être à l'origine de nombreux projets urbains en réhabilitant des quartiers entiers ou en construisant de nouveaux à la périphérie de cette ville en permanente mutation. Le quartier d’Antigone part de la place de la comédie et du centre commercial du Polygone pour rallier le nouvel Hôtel de Région qui vit ainsi le jour. Suit le quartier de Port Marianne le long des rives du Lez. Pour développer le dynamisme économique de Montpellier, cinq grand pôles d'activités ont été créés. Euromédecine accueillant des laboratoires de recherche, Agropolis pour l'agro-alimentaire, Antenna pour le secteur audiovisuel aujourd'hui en plein développement, Héliopolis pour le développement du tourisme et de la culture très importants en Languedoc, et un pôle informatique s'est créé avec l'implantation d'IBM dans les années soixante suivi par l'entreprise Dell.
Aujourd'hui, la ville de Montpellier est une capitale régionale administrative, économique et culturelle. Ville très touristique, elle offre de nombreux lieux de visites, héritage de son passé médiéval, elle propose aussi de nombreux événements culturels(le festival Montpellier Danse, le Festival international du cinéma méditerranéen). Enfin, le littoral de l'Hérault très riche vous offre des balades, des visites magnifiques sans compter les nombreux loisirs et activités sportives.

Les principaux centres d’intérêt de Montpellier sont : la Basilique Notre-Dame des Tables, la Cathédrale Saint-Pierre, le Château de Mogère, le Châteu d’Ô, la Citadelle, la Fontaine des Trois Grâces, le jardin des plantes, de nombreuses grandes écoles et la Place de la Comédie.